La conservation curative
Responsable de la régie des œuvres au musée des Beaux-Arts
et au musée-hôtel Le Vergeur - maison Hugues Krafft
Lorsque les actions indirectes sur l’environnement ne suffisent plus et qu’une œuvre est en danger, ce sont des interventions de conservation curative qui sont mises en place : stabilisation de la corrosion active des métaux, retrait des moisissures, traitement par anoxie (privation d’oxygène) pour traiter les infestations, pose de papier de chanvre sur des soulèvements ou refixages, …
L’idée est toujours de stopper la dégradation sans pour autant aller jusqu’à une restauration. La conservation reste la priorité car toutes les œuvres ne peuvent pas être restaurées pour des raisons financières évidentes. C’est le Projet Scientifique et Culturel (PSC) de chaque établissement qui détermine les priorités et établit un plan pluriannuel de restaurations. Les campagnes de récolement sont souvent aussi l’occasion de déterminer les priorités de restaurations.
Prélèvements des moisissures pour analyse avant traitement sur une œuvre graphique par la restauratrice Nadège Dauga (© Archives Ville de Reims 2010) et exemples de moisissures sur un pastel (© Gabrielle Vergnoux, 2023)
Bulle d’anoxie (désinsectisation par privation d’oxygène) réalisée par Alain Renard © Catherine Arnold, 2023, Florie Grall, 2022
Exemple de soulèvement de la couche picturale et refixages ponctuels sur une œuvre de Corot par la restauratrice Anne Baxter lors de l’exposition En route vers l’impressionnisme au musée de Lodève © Anne Baxter et Catherine Arnold, 2023
Refixage d’une écaille sur une céramique, Manufacture de Moustiers, rafraîchissoir, © Patricia Dupont, 2021
Dessalement et refixages sur une céramique, Manufacture de Nevers, Pot de siège d’aisance
© Elodie Abadie Berger 2022
Lorsque que l’œuvre est en danger, une intervention fondamentale est nécessaire avec une restauration structurelle voire esthétique : en savoir plus