
Musée des Beaux-Arts
871.3.3Après avoir étudié à Paris, Jean-Hubert Rève revient à Reims. Élève du peintre rémois Nicolas Perseval, dont il épousera la fille en 1835, il figure l’année suivante à l’exposition des produits des Arts et de l’Industrie de la ville. À partir de 1838, il expose aux Salons organisés par la Société des Amis des Arts de Reims (1838, 1842, 1869) et à celui de Paris (1844, 1845 et 1849). Connu pour ses portraits et paysages, membre de l’Académie de Reims, l’artiste est aussi sculpteur. À Reims, il enseigne le dessin au Collège royal devenu ensuite Lycée et à la Société industrielle. Aujourd’hui, plus de cinquante œuvres de Rève sont dénombrées, à la fois au musée des Beaux-Arts, au musée Le Vergeur et à la bibliothèque Carnegie. Hélas, parmi celles-ci, plusieurs ont été détruites ou ont disparu au moment de la première guerre mondiale.
Avec ces quatre petits panneaux, l’artiste peut être rattaché à la tradition des peintres paysagistes nordiques de l’âge d’or de la peinture flamande et hollandaise mais aussi au renouveau stylistique de la peinture de paysages de la première moitié du XIXe siècle, appartenant à la génération de 1830 en France. Nature sauvage et familière, ces œuvres datent des dernières années de l’artiste. Loin de l’activité urbaine, le tableau est formé par un regroupement de quatre vues panoramiques, sorte de kaléidoscope de la vie à la campagne aux alentours de Bourgogne, son village natal. Avec minutie et cependant une grande liberté dans la touche – notamment dans le traitement du ciel ou de la forêt - le peintre met en scène les hommes et les femmes au travail dans les champs ou simplement des animaux au repos, un paysage d’orage.
L’ensemble est pour nous un témoignage de la vie au quotidien qui devient d’autant plus réel par l’agencement des quatre propositions visuelles, sortes de fragments mobiles et colorés d’une histoire plus générale. Notre histoire, celle du terroir. [M.-H. Montout-Richard, 2019]
Paysanne gardant deux boeufs dans un pâturage.
Cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.