Pour faire face à la hausse importante du nombre d’incendies dans la cité d’Edo, qui est dévastée par le feu en 1657, en 1772 et en 1806, le pouvoir central institutionnalise progressivement un système de lutte contre l’incendie (hikeshi) qui est également appliqué dans les provinces par les daimyōs. Durant le shogunat Tokugawa, des brigades de pompiers professionnels sont ainsi créées, dirigées et composées par des samouraïs, qui sont principalement chargés de la protection des résidences des plus hautes classes de la société.
Parallèlement, les chōnin mettent en place des escouades destinées à intervenir sur leurs propres propriétés. Les pompiers étaient équipés de vestes réversibles appelées « kawabaori ». Elles étaient constituées de cuir de daim ou de buffle, teint et rendu résistant à la chaleur grâce à un procédé de fumage introduit au Japon depuis l’Inde, durant la seconde moitié du 16e siècle. Les caractères japonais présents sur le vêtement, créés par application au pochoir, permettent d’identifier l’unité de son propriétaire et de le placer sous bonne protection par l’usage de caractères propitiatoires. [C. Pichon, 2018]
Notice complèteVeste de pompier japonais en cuir de daim ou de buffle teinté, ceinturé par un cordon de soie. À l’avers et au revers, caractères japonais peints.
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Licence ouverte CC BY SA
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