
Ces vantaux de cabinet dissimulaient un corps d’armoire, probablement muni de tiroirs et de casiers, supporté par un piètement élevé. Meuble somptueux destiné à contenir des objets précieux, il était réservé aux demeures aristocratiques.
Le décor sculpté des octogones sur les faces principales est emprunté aux scènes de l’Ariane de Jean Desmarets de Saint Sorlin (1595-1676), roman écrit en 1632 dont le sujet est une aventure à rebondissements mettant en scène Néron, entre autres héros, dans des lieux comme Rome, Syracysen Ostie et Corinthe. La première édition, illustrée de 18 gravures d’Abraham Bosse d’après des dessins de Claude Vignon, paraît en 1639 à Paris.
Les cabinets plaqués d’ébène ont été fabriqués en France dès la fin du 16ème siècle, sans doute à l’origine par des artisans flamands attirés par Henri IV. Les plus somptueux, sculptés en bas-relief, datent du milieu du 17ème siècle de la régence d’Anne d’Autriche.
[S. Hellal, 2004]
Paire de vantaux de cabinet en placage d’ébène, gravés au revers et sculptés en bas-relief sur la face principale. Les deux vantaux extérieurs présentent une composition géométrique où s’inscrit le décor figuré. Le décor est allégorique dan les quatre pentagones aux angles avec huit figures : en haut le matin, le repos de midi, la chasse, le sommeil ou la nuit, en bas : les quatre saisons. Chacun des médaillons octogonal central est sculpté d’une scène dont le sujet est tiré du roman l’Ariane de Jean Desmarets de Saint Sorlin. Sur l’un des vantaux : l’héroïne, Ariane, tient par la bride un cheval que Mélinte, autre héros du roman, va monter. Les revers sont ornés d’un travail de gravure offrant, au centre, deux paysages carrés avec double encadrement floral. Espagnolette, ferrures.
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