
Musée des Beaux-Arts
922.10.88René de Paul de Saint-Marceaux nait à Reims en 1845 au sein d’une famille de notables. Contre l’avis de ses parents, il se destine à une carrière artistique qu’accréditent ses premières productions. En 1863, il est admis à l’École des Beaux-Arts de Paris et rejoint l’atelier du sculpteur François Jouffroy.
L’acquisition par l’État de "La Jeunesse de Dante" au Salon de 1868 lui apporte notoriété et commandes tandis qu’en 1880, "L’Arlequin" assoie définitivement sa réputation. Il se tourne résolument vers la réalisation de monuments pour l’espace public et satisfait de nombreux collectionneurs privés. Sensible à la Renaissance italienne comme les Néo-Florentins, il multiplie les voyages en Italie et se confronte à l’ailleurs, à l’Orient en particulier, qu’il découvre lors de voyages en Espagne et en Afrique du Nord entre 1874 et 1879.
Cette tête s’inspire du type de la "Danseuse arabe" présentée au Salon de 1886 dont le musée des Beaux-Arts conserve une majestueuse version en pierre. Dès 1888, l’artiste en synthétise l’expression dans des têtes et masques afin d’en souligner la forte intériorité ; yeux clos, bouche finement modelée, ovale du visage élégamment dessiné traduisent la beauté, la douceur et la sérénité que lui inspire l’Orient.
Cet intérêt quasi ethnographique pour les types humains des cinq continents jalonnera sa carrière, à l’image du "Monument pour l’Union Postale" de Berne à partir de 1904. [M. Julien, 2022]
Masque de jeune femme sur socle, diadème sur le front, yeux très baissés, paupières lourdes, lèvres proéminentes.
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Licence ouverte CC BY
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