L’essor des jeux au XVIIIe siècle entraîne la création d’un mobilier spécifique pour les salons de la haute société : cette table de tric-trac en témoigne.
Elle se compose d’un décor marqueté d’essences variées que l’on retrouve sur les pieds fuselés et sur la ceinture à deux tiroirs en façade, ornée de damiers et de chevrons. Le plateau en chêne ceint d’une baguette de noyer dissimule le tablier de tric- trac. Hérité des jeux médiévaux, il se joue à deux avec deux dés, deux cornets, quinze dames noires et quinze dames blanches, deux fichets, un pavillon, trois jetons. Les dames se déplacent en fonction des dés, il s’agit de sortir les dames du tablier en parcourant les flèches, douze points sont nécessaires pour marquer un trou. La bonne société s’adonnait à ce plaisir en pimentant la partie par des paris d’argent. [F. Leroux, 2020]
Notice complèteTable de jeu marquetée, au plateau rectangulaire amovible dissimulant un jeu de tric-trac. Le fond comporte sur les longs côté douze triangles allongés, les lames placées pointes face à face, de deux couleurs alternées (buis et noyer) ; deux compartiments de jeu. Douze trous sur chaque rebord des longs côtés, au devant des triangles. Elle ouvre à deux tiroirs opposés dans la ceinture sur chacun des grands côtés et repose sur quatre pieds fuselés munis de roulettes en corne.
Jeu remontant au Moyen-Age mais qui ne portait pas son nom actuel. C’est sous le règne de Louis XV que s’impose la mode du jeu de société et les tables à jouer.
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