La su yari est une lance à longue hampe et à lame droite faisant partie de l’équipement des fantassins et des cavaliers, d’autant plus répandue que son maniement était simple. Les fers sont réalisés dans le même alliage que les sabres et les pointes de flèches, le tamahagane. La soie (nakago), souvent plus longue que le tranchant de la lame, est insérée profondément dans le bois de la hampe : elle y est fixée au moyen de goupilles (mekugi) qui la traversent. Une gorge (hi) laquée rouge, plus au moins large, est souvent présente sur la lame, et servait à l’écoulement du sang. Les dimensions du manche (nakae) varient selon le type d’escrime : fait en bois brut, parfois recouvert de laque ou de nacre à l’instar de cette lance, renforcé d’anneaux de métal ou de fil, le nakae se termine par un talon métallique servant à faire contrepoids.
Ce fer, présentant une large gorge et percé d’un trou sur la soie, porte la signature : Musashi jū Fujiwara Kuniyasu (武蔵住藤原國保), forgeron travaillant à Edo durant les années 1680. Son manche en bois foncé est décoré d’incrustations de nacre en paillettes, avec des montures en laiton. [V. Chopin, 2018]
Notice complèteLance droite présentant un fer à large gorge laquée rouge et une hampe avec incrustations en nacre et paillettes. Garniture en alliage cuivreux dans la partie supérieure de la hampe.
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