
Musée des Beaux-Arts
999.7.7Le musée conserve quarante-deux œuvres de Jean Osouf, dont la majorité est offerte par ses héritiers en 1999 : sculptures en pied, bustes, masques, torses et dessins permettent d’approcher l’univers de cet artiste discret, né dans la Marne et admirateur de L’Ange au sourire de la cathédrale de Reims. Proche d’Aristide Maillol, formé à Paris à la jeune Académie scandinave auprès de Charles Despiau, il s’attache surtout à la représentation de la figure féminine délicate et sensuelle. Consacré avec « L’Éveil », statue monumentale commandée pour l’Exposition universelle de 1937, il expose partout dans le monde au côté de Maillol, Charles Malfray ou Manolo. C’est surtout en Scandinavie qu’il devient célèbre.
Rattaché à la sculpture figurative indépendante du XXe siècle, son style est qualifié de classique et méditatif avec souvent une référence à l’art du Moyen Âge. « Artisan de l’art français », il travaille ses masses avec un sens de l’équilibre serein et anime ses œuvres de grâce ou de douce mélancolie. En 1963, pour « innover dans la tradition », il fonde le groupe des Neuf avec Jean Carton, Paul Cornet, Raymond Corbin, Marcel Damboise, Léon Indenbaum, Léopold Kretz, Raymond Martin, Gunnar Nilsson. Ce bronze, édité en 1988, évoque une étude de 1936 et d’autres versions en plâtre ou marbre.
À l’image de ses vierges au charme médiéval et de ses nus à la force tranquille, Coralie, modèle préféré dès les années trente, séduit par sa présence mystérieuse. L’artiste privilégie les rythmes assouplis aux canons classiques, recherchant le dialogue entre l’essentiel des formes et la vérité intérieure. Pour cela, il travaille ses surfaces par un modelé sensible révélant l’élégance du corps féminin ; la patine apporte les vibrations nécessaires à métamorphoser cette silhouette en Vénus immortelle. [M.- H. Montout-Richard, 2017]
Figure féminine nue, en pied, légèrement hanchée, les bras le long du corps, la tête penchée à gauche.
Étude datée de 1936 d’après une photographie extraite des archives Osouf. Version en marbre, datée vers 1945 en possession des héritiers (janvier 2000). Plâtre daté de 1941-1942 sur des photos et des reproductions dans la presse (archives Osouf). La transcription d’une inscription révèlerait [88](date de tirage de la Fonderie ? numéro d’exemplaire 8/8 ?)
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