Harpignies puise principalement son inspiration au centre de la France dans les régions drainées par les affluents de la Seine, de l’Allier et de la Loire. Cette œuvre a été réalisée probablement peu de temps après l’acquisition d’une maison, La Trémellerie, à Saint-Privé, petit village traversé par le Loing, où il réside depuis 1878.
Il faut noter une extrême simplification, un sens de l’abstraction, qui conduit à la dilution de certains éléments du paysage. Le pêcheur, par exemple, n’est plus qu’assemblage de taches transparentes qui laissent apercevoir, à travers la blouse, la rive de la rivière. Ce sens de la synthèse ne sera pas toujours compris. Ainsi, en 1881, on peut lire dans la revue de la Société des Aquarellistes à propos d’une « Vue de Saint-Privé », un effet du matin : « En général, ses arbres quelque bien construits qu’ils soient, ne me plaisent qu’à moitié ; il se préoccupe du côté décoratif ; il les voit par masse sans s’occuper de la délicatesse et de la variété des feuillages, qui ont bien leur importance, surtout lorsqu’ils se détachent sur le ciel. » (Miquel, 1995, p. 762). Il est intéressant de noter qu’Henry Vasnier achète quatre années plus tard à Paul Durand-Ruel « La Pêche en barque auprès des saules » (907.19.67 ; Reims, musée des Beaux-Arts) de Camille Corot (1796-1875) dont la simplification formelle des éléments du paysage trouve peut-être un écho dans cette œuvre postérieure d’Harpignies. [D. Liot, 2002]
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