Domaine publicPhoto : © Musée des Beaux-Arts de Reims
Sapeur
Informations sur la création de l'œuvre
Guillaume-Ernest PELLUS (dessinateur)École, pays : Champagne
Reims, 1878/06/17 - Verchers-sur-Layon, 1945/03/14
1915
Informations techniques sur l'œuvre
aquarelle sur papierH x L en cm sans cadre : 27,2 x 17,6
Informations générales sur l'œuvre
Achat Christiane LEMÉTAIS, Jacqueline LEMÉTAIS, 1971Musée des Beaux-Arts (inv. 971.12.527)
Parmi l’œuvre importante du rémois Guillaume-Ernest Pellus, les croquis de la guerre de 1914-1918 témoigne de sa présence sur le terrain. Mobilisé en 1914, alors qu’il vient tout juste de s’installer au Canada, il retourne en France. Ses qualités de dessinateur repérées, il est affecté comme cartographe sur le front. Il sert en Artois (1914-1915), en Argonne et dans la région de Verdun (1916), aux Eparges (1917), dans la Somme (1918). Il ne délaisse pour autant son crayon et ses pinceaux pour croquer ses camarades, paysages et autres scènes de tranchées.
Hubert Claisse, journaliste, écrit dans le quotidien régional « L’Union » du 30 octobre 1953 sur l’exposition Pellus présentée alors au musée des Beaux-Arts de Reims : « Peu connus, sinon de quelques intimes, ils (les croquis) se présentent en une longue fresque où G.E. Pellus « raconte » l’existence du « Poilu » de la première guerre mondiale. Le crayon du peintre s’y révèle (si l’on peut dire) particulièrement éloquent, toujours juste, souvent moqueur, sans que jamais cependant l’on puisse parler de « charge », même pour ceux qui se rapprochent le plus de la caricature, tant il est vrai que tous sont enveloppés comme d’une amicale compassion, d’un sentiment de fraternité devant la rude condition de ces guerriers passés dans la légende. ».
Dans cette aquarelle datée de 1915, l’artiste campe un soldat encore vêtu de l’uniforme inadapté à la guerre moderne : simple képi, manteau gris de fer et un pantalon rouge garance. Appuyé sur trois points de repos (ses deux pieds et son fusil Lebel), le regard vague, perdu dans ses pensées, le sapeur, soldat de l’arme du génie, gagne en humanité. Seul l’arrière-plan, qu’il domine, rappelle la situation et annonce les désastres à venir : ruines et paysages dévastés. Ce « poilu » - surnom donné aux soldats du front par les autres Français, parce qu’évidemment ils n’étaient pas ou mal rasés – appartient à la riche collection Lemétais illustrant le conflit de le Première Guerre mondiale, entrée au musée des Beaux-Arts en 1971.
[M.-H. Montout-Richard, 2023]
Description
- Sujet/Thème
- la guerre soldat
- Événement
- Première Guerre mondiale 1914-1918 1914 Europe
Création
- Titre
- Sapeur
- dessinateur
-
Guillaume-Ernest PELLUS
Reims, 1878/06/17 - Verchers-sur-Layon, 1945/03/14
Nationalité, culture : Française
École, pays : Champagne
Epoque, datation : 1915
Guillaume-Ernest Pellus est né en 1878 à Reims, en France. Pellus participe à la Première Guerre mondiale à titre de sapeur dans le 41e régiment d'infanterie de l'armée française. Peintre décorateur, illustrateur et maître verrier, Pellus est actif à Montréal de 1920 à 1932. Au cours de cette période, le vitrier et importateur de verre John Patrick O'Shea lui confie la responsabilité de son atelier. Il réalise plusieurs oeuvres religieuses dont deux vitraux pour l'église de Saint-Hilaire. On lui attribue aussi trois vitraux de l'église de Saint-Mathieu, conçus vers 1930. Cette année-là, il peint également dix toiles pour l'église de Sainte-Jeanne de Pont-Rouge et il collabore avec Guido Nincheri pour la décoration intérieure de l'église de Notre-Dame-de-Grâce à Montréal. Pellus réalise aussi quelques créations profanes. Il peint notamment des toiles représentant des villes de France pour le restaurant Kerhulu à Montréal. En 1921, il illustre la nouvelle Tu tousses de Louis Dantin. Il est décédé en 1945 aux Verchers-sur-Layon, en France [source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec]. Peintre verrier, Guillaume Ernest Pellus quitte la France pour s'installer avec sa famille au Canada où il travaille notamment pour des institutions religieuses. Mobilisé dans le 41e régiment d'infanterie, il revient en France. Il perd sa femme et l'un de ses trois enfants. Aux armées, après un passage par l'état-major du maréchal Foch, il rejoint en 1917 le service topographique du 41e régiment où il est dessinateur cartographe. Après guerre, il épouse sa marraine de guerre en secondes noces et retourne au Canada. Revenu en France en 1933, il devient proche de Paul Bocquet, peintre paysagiste rémois. Lorsque la seconde guerre éclate, il convoie les oeuvres du musée de Reims jusqu'à Verchers-sur-Layon où il reste, avec les oeuvres conservées au château d'Echuilly, jusqu'à son décès en 1945 [source : AD51].
Technique
- Domaine
- dessin
- H x L en cm sans cadre
- 27,2 x 17,6
- H x L x E en cm avec cadre
- 41,9 x 30,4
- Hauteur en cm
- 27,2
- Largeur en cm
- 17,6
- Hauteur avec cadre en cm
- 41,9
- Largeur avec cadre en cm
- 30,4
Contexte
Oeuvre en rapport
- Pellus G.-E., carnet de guerre, ca 1915 - Oeuvre en rapport (contexte)
- Pellus G.-E., carnet de guerre, 1914-1918 (Archives départementales de la Marne) - Oeuvre en rapport (contexte)
Inscription
-
signé ; daté
en bas à droite
G.E. Pellus/1915 -
inscription concernant la représentation
en bas à droite
sapeur du 41e R I d'inf. -
étiquette
au dos, du cache, au nombre de 2
P. Berville, encadreur et Pellus/3 rue Clovis -
étiquette
au dos, du cache
incomplète, illisible
Identification
- Numéro d'inventaire
- 971.12.527
Statut administratif
- 971.12 Achat Christiane LEMÉTAIS, Jacqueline LEMÉTAIS, 1971 (Actuel)
Collection antérieure
- Collection privée - Julien LEMÉTAIS (1870 - 1959)
Référence
Bibliographie
-
Images de la Grande Guerre à Reims et ailleurs
Reims, Document photocopié pas véritablement un catalogue, 1998
Notice "Sapeur ou Poilu" (non paginé).
Cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.
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