
Musée des Beaux-Arts
2013.3.605L’iconographie de la religion catholique a toujours fasciné Foujita. Vierge, Christ et angelots peuplent son univers au même titre que les chats et les femmes dénudées. Ici, Saint-Philippe- du-Roule est un prétexte pour un très beau portrait d’enfants. Foujita a travaillé dans ces dessins à la fois le décor et la scène principale. En se recentrant sur le motif des personnages, il a sans doute voulu répondre au sens des mots du poème de Rimbaud qui accompagnent cette planche.
La jeune fille habillée en communiante, la main sur le ventre regarde le spectateur avec une certaine arrogance, alors que le petit garçon, avec son cierge consumé, semble au contraire hypnotisé voire absent. Dans les deux cas, il est question de tradition et de révolte naissante, un nouvel âge de la vie dans la plus belle ville du monde. Rappelons que Foujita, d’obédience bouddhiste se convertira au catholicisme en 1959 et sera baptisé en la cathédrale Notre-Dame de Reims. Puis en hommage à la cité des sacres, il réalisera une chapelle, la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix. [M.-H. Montout-Richard, 2018]
Jeune-fille en pied, de trois-quarts gauche, probablement une communiante, vêtue d’une longue robe, la tête couverte d’un voile, tenant de la main gauche un livre religieux, accompagnée d’un jeune garçon, en pied, en attitude de marche, se tenant sur la gauche, vêtu d’un costume, coiffé d’un chapeau, tenant un cierge ; le groupe est encadré, en partie supérieure, par deux anges en vol, de profil, tenant chacun une palme et surmonté de la colombe du Saint-Esprit ; en arrière-plan, paysage urbain dans le lequel se distinguent un parc et l’église Saint-Philippe-du-Roule.
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