
Musée Saint-Remi
978.854L’art de l’escrime a progressivement évolué durant la période d’Edo, sa finalité guerrière s’estompant à mesure que s’imposait la paix au profit d’une recherche de développement personnel. Le kendō (« voie du sabre ») naît au début du 18e siècle avec l’emploi d’un sabre en lattes de bambou (shinai), permettant de porter des coups réels à un adversaire protégé par une combinaison (kendōgu).
Cet équipement défensif se compose d’un masque protégeant le visage par une grille métallique, prolongé sur la tête et les épaules par du coton rembourré (men), et d’un plastron couvrant le torse, réalisé en lamelles de bambou liées par de la tresse (dō). Une protection en coton rembourré protège la taille et le haut des cuisses (tare), de même que d’épais gants (kote) pour les mains et les avant-bras. Le masque est signé sur la grille du nom du forgeron, Kanemitsu (兼光), tandis que le protège-gorge porte une marque à l’encre Kanetake jō (金武場), nom probable du dōjō. D’autres caractères peints sur les protège-joues reprennent ce même nom, ainsi qu’un autre en partie effacé. [G. Magnier, 2018]
Sabre de kendō constiué de deux lattes de bambou reliées par des pièces en cuir.
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