Ce petit retable du 14e siècle proviendrait du « trésor de Saint-Remi ». Cet objet en ivoire est particulièrement précieux. Les deux personnages de la Vierge et de l’Enfant sont d’ailleurs mis en valeur par l’architecture au décor gothique du tabernacle. Le volet central montre une scène fréquente après le 13e siècle, celle de la Vierge, debout, tournée vers son fils, le portant sur son bras gauche. Ce dernier bénit le spectateur de sa main droite et tient un globe dans son autre main.
La Vierge tient une fleur, probablement une rose, symbole de sa virginité et représentation du mystère de l’Incarnation depuis le 13e siècle et les écrits de saint Bernard. Peu à peu naît à cette époque l’idée qu’on ne peut parvenir au Christ qu’en priant sa Mère et c’est ainsi que cette fleur symbolise la Vierge Marie.
De chaque côté, quatre scènes de la vie de la Vierge sont représentées : la Visitation, la Nativité, l’Épiphanie et la Présentation au Temple. En effet, au début du 14e siècle, la dévotion privée autour de Marie est fréquente. Alors même que ces scènes se retrouvent habituellement sur les grands retables d’églises ou de cathédrales, elles apparaissent de plus en plus dans des œuvres de petits formats. [B. Hernu, 2018]
Notice complèteRetable polyptyque de petit format. Sur le volet central, la Vierge en pied, tenant l’Enfant Jésus bénissant, de son bras gauche, et une rose dans la main droite. Elle porte une longue robe, un manteau, un voile et une couronne. Sur les volets latéraux, des anges figurent sur les registres supérieurs ; les scènes de la Visitation, la Nativité et la Présentation au Temple figurent en-dessous. L’ensemble est structuré par des éléments d’architecture de style gothique.
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