Cette récade en forme de marteau est l’emblème de Ghézo, roi du Dahomey de 1818 à 1858. Elle illustre la devise du roi : « Le marteau a son poids et l’enclume a le sien ». On peut la comparer à deux exemplaires du Musée d’ethnographie de Genève et du Musée du Quai Branly. Ce dernier est aussi une reproduction réalisée à la demande d’Auguste Le Hérissé, administrateur colonial, vers 1910.
Maurice Patoux, (Reims, 1870 - Paris, 1955) a fait ses débuts dans les troupes coloniales au Sénégal en 1889, participant comme sergent à la seconde campagne du Dahomey au sein du 2e régiment d’infanterie de marine, en 1893. Devenu officier, il poursuit sa carrière au Tonkin et en Cochinchine, puis à nouveau au Sénégal et en Mauritanie à partir de 1908, et combat en France lors de la première guerre mondiale. En janvier 1928, il fait don au musée de Reims de six récades, dont il précise dans la lettre qui l’accompagne : « Ce sont les copies exactes des originaux. Elles ont été exécutées par un vieil artisan d’Abomey, dernier descendant d’une famille qui, de père en fils, avait le monopole de cette fabrication. » [G. Magnier, 2021]
Notice complèteCopie d’une récade à manche à tête arrondie, dont l’extrémité se termine par un marteau cylindrique en fer présentant un décor repoussé.
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