Musée de la Reddition
SR.785
Photo : © Christian Devleeschauwer
Le 29 février 1948, à Ichenheim en Allemagne, le général François Sevez décède à l’âge de 56 ans lors d’un malheureux accident de chasse au cours duquel, il est atteint en plein cœur par la balle d’un autre chasseur ayant ricoché sur la colonne vertébrale d’un sanglier. Méconnu du grand public, il est pourtant l’unique officier français à avoir assisté quelques années plus tôt à la signature de la capitulation allemande signée à Reims, qui a mis fin au conflit mondial en Europe.
Originaire de Chambéry, François Sevez s’engage en 1911 dans l’armée et rejoint l’infanterie alpine. Mobilisé en 1914, il obtient le grade de capitaine à la fin de la Grande Guerre. Colonel à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, il participe aux combats en Belgique avant d’être évacué à Dunkerque. Arrivé en Normandie, le général Sevez prend part aux derniers combats de la Campagne de France et est alors fait prisonnier par les Allemands, puis libéré pour raison de santé. En 1942, adjoint du général Juin en Afrique du Nord, il contribue à la campagne de Tunisie ainsi qu’à la libération de Mulhouse après le débarquement de juin 1944. Il est ensuite nommé commandant des troupes françaises en Allemagne entre 1946 et 1948. Le général Sevez est présent ce 7 mai 1945 à 2h41 dans la War Room du quartier général d’Eisenhower, en tant qu’adjoint du général Juin, signe l’acte de capitulation au titre de témoin au nom de la France. [M. Lefevre, M. Pascal, 2021]
Portrait en buste et de profil du général français François Sevez sur un arrière-fond aux couleurs froides. Le visage rond et aux traits marqués, l’officier aux cheveux poivrés et moustachu porte une paire de lunettes rondes marron. Il est vêtu d’un uniforme composé d’une chemise et d’une cravate beiges ainsi que d’une veste kaki se fermant par des boutons dorés. On distingue une poche de poitrine sur le côté gauche de la veste, surmontée par deux rangs de quatre rubans de médailles. Parmi ces dernières, deux sont ornées d’une rosette. La dernière décoration est celle de la « Legion of Merit », une médaille américaine reconnaissable à son ruban violet comportant une raie verticale blanche à chaque extrémité.
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