Le go semble avoir été introduit au Japon depuis la Chine, au cours du 8e siècle. Réservée aux élites sociales, la pratique de ce jeu de stratégie se généralise parmi les samouraïs en tant qu’entraînement à la tactique militaire. Il connaît une forme de professionnalisation durant le shogunat Tokugawa et devient une véritable institution gouvernementale. La fonction de « go-dokoro » est créée et attribuée au meilleur joueur du pays, qui dirige alors l’administration du go professionnel. De même, trois écoles de go sont fondées en complément de l’académie préexistante : elles sont toutes les quatre subventionnées et contrôlées par l’État, et leur direction devient un enjeu majeur au sein de l’administration. Cet âge d’or du go se termine avec la disparition du système féodal japonais, lors de la restauration Meiji.
Le matériel du jeu de go se compose d’un tablier quadrillé, nommé « goban », et de jetons noirs et blancs, appelés « pierres » et rangés dans des bols. Le musée conserve un jeu complet : le « goban » et les bols présentent un décor en maki-e et sont ornés d’armoiries de feuilles de paulownia. [C. Pichon, 2018]
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