Charles Olivier de Penne grandit à Barbizon où plusieurs peintres paysagistes sont alors réunis, dont Charles Jacque peintre animalier, qui lui permet d’obtenir ses premières commandes d’illustrations d’ouvrages. En 1849, il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Léon Cogniet, débute au Salon en 1855 et reçoit en 1857 le second prix de Rome pour son tableau, « Jésus et la Samaritaine ». Son intérêt pour la description du paysage l’incite à se spécialiser par la suite dans les scènes de chasse avant de se consacrer, après la guerre de 1870, à la représentation animalière, en particulier celle figurant des chiens. A cette fin, il possède notamment une volière et un chenil à Barbizon dont les pensionnaires lui servent de modèle.
Deux autres œuvres de la collection Vasnier témoignent de cette inclination, « Chiens d’arrêt » (907.19.343) et « La Meute » (907.19.344). Ici, le peintre peint dans un paysage enneigé dont il varie les effets, un piqueur, le valet de chasse chargé de mener les animaux, et se concentre sur le rendu réaliste de l’attitude des chiens à l’affût, saisis sur le vif. De Penne multiplie au cours de sa carrière les épisodes de vénerie, suivant par exemple les chasses à courre d’Henri d’Orléans, duc d’Aumale dans la forêt du château de Chantilly, ce dont rend compte par exemple « L’Hallali au cerf dans l’étang de Sylvie » (Chantilly, musée Condé).
Ses œuvres recherchées confortent sa réputation, il participe ainsi au Salon des peintres et sculpteurs de chasse et vénerie avant d’en intégrer le jury, et il reçoit même l’ordre de la Légion d’honneur en 1894. On peut également noter que cette aquarelle et celle représentant « La Meute » (907.19.344), ont fait partie de la collection de l’artiste, collectionneur et historien d’art Étienne Moreau-Nélaton avant d’être acquises par Henry Vasnier en 1904. [N. Roehrig, 2020]
Notice complèteCette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.