Après avoir été formé à l’Académie royale des beaux-arts de Stockholm, Allan Osterlind poursuit son apprentissage à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier du sculpteur Pierre-Jules Cavelier avant de s’orienter vers la peinture et le dessin. Il fait alors partie de cette colonie d’artistes scandinaves, composée notamment de suédois qui, comme lui, s’opposent à l’art officiel de leur pays. En France, Osterlind se rend à Barbizon près de Fontainebleau mais il est surtout marqué par ses séjours répétés dans la Vallée de la Creuse, puis par la Bretagne, où il peint accompagné de compatriotes comme Ernst Josephson.
Il voyage également en Espagne, dont il s’inspire pour cette aquarelle où il figure deux danseuses, vêtues d’un costume traditionnel et tenant des castagnettes, accompagnées de deux musiciens jouant de la guitare. L’artiste aime dépeindre des scènes traditionnelles de la vie quotidienne, qu’il observe tant dans la péninsule ibérique que dans les villages bretons, à l’instar de Paul Gauguin qu’il a probablement rencontré.
Néanmoins, l’atmosphère de ses œuvres est souvent plus sombre, restituant la réalité parfois sans concession de la vie ouvrière ou paysanne comme « Fin de journée » (Tours, musée des Beaux-Arts). Marié à une française, Osterlind, contrairement à nombre de ses compatriotes suédois, demeure en France où il participe à de multiples Salons avant d’être distingué de la Légion d’honneur. Nous devons également mentionner l’œuvre de son fils, Anders Osterlind, qui est devenu à son tour un célèbre peintre de paysage. [N. Roehrig, 2020]
Notice complèteAu milieu d’une rue de village espagnol, deux femmes vêtues de robes et de foulards colorés dansent et jouent des castagnettes. Deux autres femmes, assises sur le pas d’une porte, les accompagnent en jouant de la guitare et en chantant.
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