Domaine publicPhoto : Corentin Le Goff
Paysage
Informations sur la création de l'œuvre
Émile-René MENARD (pastelliste)École, pays : France
Paris, 1862/04/15 - Paris, 1930/01/13
début 20e siècle
Informations techniques sur l'œuvre
Pastel sec sur papier vélin doublé sur un papier marouflé sur toile tendue sur châssisH x L en cm sans cadre : 60,9 x 75,2
Informations générales sur l'œuvre
Legs Maurice DEMAISON, 09/01/1940Musée des Beaux-Arts (inv. 940.1.44)
Fils du peintre René-Joseph Ménard, Émile-René Ménard baigne, comme sa sœur Louise Galtier-Boissière, elle aussi peintre, dans un milieu cultivé. Les peintres de l’école de Barbizon fréquentent sa famille et son oncle, Louis Ménard, est un ami des poètes du Parnasse et philhellène passionné. Ce lien de parenté est primordial, car il transmet à Ménard un attrait majeur pour la culture antique, latent dans toutes ses productions. À ces influences s’ajoute une formation à l’académie Julian et dans les ateliers du peintre Henri Lehmann et du décorateur Pierre-Victor Galland, qui le dotent d’une solide maîtrise du dessin et de la composition. Son art très intellectuel et référencé est prisé pour des commandes publiques dans le cadre universitaire (« L’Âge d’or, Rêve antique, La Vie pastorale », faculté de droit de Paris, 1907-1909).
La formule de ses paysages sylvestres et oniriques dans lesquels s’animent des figures féminines languissantes et nues reste quasi inchangée au fil de sa carrière. Ce pastel en est un exemple significatif. Comme dans un conte, une nymphe prend place au cœur d’une vision d’Arcadie, d’une nature idyllique et harmonieuse : étendue d’eau, arbre solitaire et collines lointaines se découpent sur un ciel uni. L’impression de moment suspendu, hors du temps, est traduite par un jeu de nuances délicat, ainsi que par cet horizon ininterrompu. Il rappelle l’attrait évident de Ménard pour une Antiquité rêvée. Ces thèmes sont autant d’invitations au voyage et à l’admiration de la nature, dont le spectacle est sublimé par la stylisation de l’artiste.
Cette démarche et son esthétique le rapprochent des symbolistes, qu’il côtoie au Salon de la Libre Esthétique. Au sein du mouvement, le pastel est prisé pour ses possibilités plastiques, comme chez Odilon Redon et Lucien Lévy-Dhurmer. L’harmonie entre la figure humaine et une nature silencieuse, l’alliance entre spiritualité et idéalisme antiquisant n’est pas sans évoquer l’influence de Pierre Puvis de Chavanne et de Maurice Denis. [L. Guillot, 2025
Description
Paysage naturel avec jeune femme nue assise auprès d’un étang ou d’un cours d’eau, avec un grand arbre en arrière-plan à droite.
- Sujet/Thème
- paysage la nature jeune femme nu assis étang cours d'eau arbre
Création
- titre inscrit à l'inventaire
- Paysage
- pastelliste
-
Émile-René MENARD
Paris, 1862/04/15 - Paris, 1930/01/13
École, pays : France
Epoque, datation : début 20e siècle
Technique
- Domaine
- dessin
- Libellé
- Pastel sec sur papier vélin doublé sur un papier marouflé sur toile tendue sur châssis
- Technique
- pastel sec marouflé
- Support
- papier toile
- H x L en cm sans cadre
- 60,9 x 75,2
- H x L x E en cm avec cadre
- 70 x 84 x 3,5
Contexte
Usage
dédicace
- Destinataire
-
Maurice DEMAISON
(Reims, 1863/10/20 - Paris, 1939/09/12)
Inscription
-
Marquage numéro d'inventaire
sur l'objet -
signé ; dédicace
en bas à droite, au crayon graphite
à mon ami Demaison / E.R. Menard -
numéro d'inventaire
au dos, du cache, au crayon bleu
NC24 [non observé, recol. 2025] -
cachet
au dos, du cache, encadreur [non observé, recol. 2025] -
marque du musée ; inscription concernant le donateur ; étiquette
au dos, du cache [non observé, recol. 2025]
Legs / Demaison / 1940 / N° 44
Identification
- Numéro d'inventaire
- 940.1.44
Statut administratif
- 940.1 Legs Maurice DEMAISON, 09/01/1940 (Actuel)
Situation
- Non exposé
Collection antérieure
- Collection privée - Maurice DEMAISON (Reims, 1863/10/20 - Paris, 1939/09/12)
Référence
Bibliographie
-
Art et Décoration, Tome XI, janvier-juin 1902
Paris, 1902
MIGEON Gaston, "René Ménart" pages 101-112, cité page 110.
Cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.