
D’origine modeste, Antoine Calbet entre à l’École des Beaux-Arts de Montpellier en 1873 puis fréquente les ateliers d’Émile Michel et d’Alexandre Cabanel. Cette œuvre reprend son motif favori, la figure féminine qu’il ne cesse de décliner selon différentes techniques, dont l’aquarelle. L’influence des peintres du XVIIIe siècle comme François Boucher est manifeste dans cette composition où une femme nue alanguie est offerte au regard du spectateur, voluptueusement étendue sur des coussins aux motifs évoquant l’Orient. On perçoit également l’empreinte de son maître Cabanel qui use lui du prétexte mythologique dans « La naissance de Vénus » (Paris, musée d’Orsay) afin de représenter une femme nue, idéale et académique mais tout autant sensuelle.
L’attrait de Calbet pour la description de baigneuses est aussi sensible dans une autre aquarelle de la collection d’Henry Vasnier représentant une « Odalisque assise devant une piscine » (907.19.283). Son œuvre manifeste par ailleurs l’intérêt, non dénué de fantasme, de la société et en particulier des artistes pour l’exotisme tout au long du XIXe siècle, une vision européenne bien souvent peuplée d’odalisques lascives. Ses scènes de genre et ses portraits lui assurent la notoriété, et outre ses envois au Salon, il reçoit plusieurs commandes pour la décoration d’édifices dont l’hôtel de ville d’Agen mais aussi d’illustrations d’ouvrages aux thèmes galants comme « Aphrodite » de Pierre Louÿs. [N. Roehrig, 2020]
Femme nue étendue sur des coussins et des tissus colorés. Ses cheveux noirs sont attachés et dévoilent son visage de trois quarts gauche posé sur son bras étendu. Son bras droit est tendu dans les airs. Des motifs végétaux d’inspiration orientale se détachent sur un fond bleu foncé dans l’angle supérieur droit et apportent une dimension onirique au dessin.
Cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.
Cette oeuvre sera numérisée en haute définition lors d'une prochaine campagne.
Demander un nouveau visuel HD