
D’origine modeste, Antoine Calbet entre à l’École des Beaux-Arts de Montpellier en 1873 puis, fréquente à Paris les ateliers d’Émile Michel et d’Alexandre Cabanel.
Cette œuvre reprend son motif favori – la figure féminine – qu’il ne cesse de décliner selon différentes techniques.
Ici, l’artiste utilise l’aquarelle, image capturée par le mouvement de l’eau sur le papier. Sa vision fantasmée de la baigneuse est ainsi enveloppée de sensualité et d’exotisme. Les contours imprécis alimentent la dimension onirique du dessin.
Les grandes masses blanches de gouache, rapidement brossée, apportent de la luminosité à cette composition.
L’artiste donne une dimension intimiste à la scène. Le modèle semble absent, comme offert au regard du spectateur. Une certaine gêne pourrait en ressortir, nous plaçant dans une situation de voyeurisme.
La préciosité des tissus est suggérée par quelques touches savamment et délicatement réparties. L’influence des peintres du XVIIIe siècle est manifeste dans ce dessin. [MBA Reims, 2022]
Femme nue en pied assise sur une surface plane (probablement un lit ou une banquette) recouverte de tissus, au bord d’un bassin d’eau. Ses yeux sont clos et son visage tourné de trois quarts gauche. Ses cheveux bruns sont recouverts d’un foulard rose pale, blanc et jaune. Elle porte une boucle d’oreille à l’oreille gauche. Le tissu près de ses pieds est bleu et ornementé de détails de style oriental. Des rehauts de gouache blanche indiquent que la lumière provient du côté droit.
Cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.