La naginata est une arme d’hast, proche du fauchard, formée d’une hampe en bois de 1,20 à 2,50 m et d’une longue lame courbe, forgée selon la même technique que les lames de sabres : le travail de forge prend plusieurs semaines, l’acier le plus dur (hadagane) étant utilisé pour l’enveloppe extérieure tandis que les morceaux tendres (shingane) sont employés pour le noyau. L’équilibre de la lame entre souplesse et dureté est ainsi particulièrement délicat à obtenir. Une petite tsuba (garde protégeant la main) est placée entre la lame et la hampe en bois. Lorsque la lame n’est pas utilisée, elle est recouverte par un étui en bois (saya).
Cet exemplaire laqué rouge fut l’arme privilégiée des moines-guerriers, notamment de la secte Ikkō. Cette arme, parfaite pour désarmer les cavaliers et couper les jarrets des chevaux, pouvait également être efficacement utilisée en formation groupée. Durant la période Edo, la naginata fut l’arme de prédilection des médecins et des femmes de samouraïs dont elle constituait une partie du trousseau de mariage. Rare arme dont l’escrime a été largement pratiquée par les femmes, elle continue d’être enseignée parmi les arts martiaux de nos jours. [V. Chopin, 2018]
Notice complèteLance à la lame courbe. Hampe et fourreau en bois laqué rouge ; garniture en ailliage cuivreux
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