Le zushidana fait partie, avec le shodana et le kurodana, des trois meubles à étagères qui constituèrent longtemps l’apanage de la classe des samouraïs les plus aisés, avant d’être adoptés par la bourgeoisie au 18e siècle. Souvent offerts dans le cadre du trousseau de mariage, ils sont alors décorés en maki-e avec les armoiries des deux familles alliées, comme c’est ici le cas. Le zushidana se caractérise par ses trois niveaux d’étagères avec un plateau supérieur aux extrémités relevées, les deux étagères inférieures comportant chacune un espace fermé par deux portes à charnières. Différentes boîtes en laque, pour l’écriture, les cosmétiques et l’encens, y étaient disposées. Ce meuble porte les armoiries de la famille Tokugawa et celles de la famille Kan’in-no-Miya, quatrième branche de la famille impériale créée en 1718 : il a probablement été réalisé à l’occasion d’un mariage entre deux membres de ces familles, dans la première moitié du xixe siècle. La branche des Tokugawa-Tayasu a notamment pris alliance dans la famille Kan’in : Tokugawa Narimasa (1779-1848) épousa Kan’in-no-Miya Sadako (1787-1825) ; et son fils Yoshiyori (1828-1876) épousa Kan’in-no-Miya Yoshiko (1829-1906). [G. Magnier, 2018]
Notice complèteMeuble à étagères en laque brun. Décor en maki-e d’’or présentant les emblèmes (mon) deux familles (Tokugawa et Kan’in-no-Miya) entremêlés du motif d’arabesques végétales traditionnelles appelées "karakusa" (« herbe chinoise »). Deux compartiments sont fermés par des portes dont le décor intérieur figure des arbres fleuris.
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