Alfred Dehodencq entre à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Léon Cogniet. Puis, il vit neuf ans au Maroc où il y développe son sens de l’observation du costume et du type ethnique. Il peint des scènes de la tradition juive ainsi que des scènes urbaines.
Ici, la mariée juive porte la « Keswa el kebira », ou « Grande robe » de velours, qui comprend plusieurs éléments - une jupe portefeuille qui se replie de gauche à droite, garnie de nombreux galons d’or ; un corselet largement échancré, à manches courtes, également surchargé de galons d’or et de longues et larges manches de mousseline attachées aux mancherons du corselet. La grande ceinture, hzam, d’épais lamé or, pliée en trois, fait plusieurs fois le tour de la taille. La coiffe lui donne une allure royale ; aux pieds, des babouches elles-aussi brodées d’or. Les imposantes boucles d’oreilles « têtes de bélier » témoignent de la qualité de l’orfèvrerie juive au Maroc. Parée ainsi, elle semble absente, le regard vide. Vêtue de couleurs froides, en opposition aux couleurs chaudes du vêtement d’apparat, la servante avec son large sourire et son air enjoué renforce ce sentiment de solitude. [MBA Reims, 2022]
Dans un intérieur, jeune mariée assise en costume traditionnel ; à côté une esclave noire debout.
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