Dans le groupe de gauche figure Daikokuten, dieu de la richesse et du commerce, appuyé sur un sac de riz et tenant en main un maillet propre à exaucer les souhaits. Devant lui se trouve Ebisu, dieu des marchands et des pêcheurs, tenant une dorade, et derrière Fukurokuju, dieu du bonheur et de la sagesse, signalé par la proximité d’une tortue illustrant la longévité. Dans le groupe de droite se trouvent Hotei, dieu de la prospérité, appuyé sur un sac rempli de biens, puis Benten, déesse des arts tenant un biwa, Bishamonten, dieu des guerriers et protecteur du bouddhisme, représenté en armure et tenant une lance, enfin Jurōjin, dieu de la longévité, représenté en vieillard accompagné d’une grue. Les représentations des sept dieux du bonheur sont nombreuses dans la peinture japonaise de l’époque d’Edo : elles pouvaient notamment être présentées dans le tokonoma à l’occasion de la nouvelle année, plaçant ainsi la maison sous de bons auspices.
Les peintres de la famille Kano n’ont pas dérogé à cette production, et une peinture de Kano Tan’yu (1602-1674) conservée au University Art Museum de Tokyo présente notamment une réelle proximité avec celle de son descendant Tan’en. La principale originalité réside ici dans la position du dieu Hotei figuré entièrement de dos, affalé sur son sac, les yeux au ciel, et presque résumé à son crâne chauve et à son ventre sous un angle inhabituel. [G. Magnier, 2018]
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