En 1921, à la galerie Georges Petit à Paris, Jean Dunand, François-Louis Schmied, Paul Jouve et Jean Goulden organisent leur première exposition de groupe. Aux côtés de meubles qu’il cosigne avec Dunand, cette peinture y figure.
Le sujet évoque les paysages renaissants après les désastres de la Grande Guerre, soit une vue saisissante des plaines et monts de Champagne où l’artiste a passé une jeunesse dorée. De chaque côté des tranchées de craie, des chardons bleus rappellent les bleuets — tout comme les coquelicots que Goulden a déjà représentés —. Signes d’espoir et de mémoire, ils témoignent de la vie qui reprend alors que les barbelés demeurent.
Cette peinture de belles dimensions et quasi symbolique permet de redécouvrir Goulden, le peintre. En 1927, il s’installe définitivement à Reims et développe un art de l’émail champlevé de style Art déco qui fera sa renommée auprès d’une clientèle aisée. [M.- H. Montout-Richard, 2021]
Paysage figurant au premier plan une tranchée dont les bords sont peuplés de chardons bleus en fleur, poussant entre les barbelés à droite ; en arrière plan, paysage dévasté aux arbres mutilés au pied d’une montagne.
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