Dans « La Couturière » ou « La Leçon de couture », comme l’avait nommé Lhermitte, l’action se déroule dans un intérieur paysan, vraisemblablement celui de Marie Drux, à Mont-Saint-Père (Aisne) d’où était originaire l’artiste. Devant une fenêtre apportant la lumière, au travers d’un léger voilage, se tiennent la grand-mère et sa petite-fille au cours d’une leçon de couture, scène tendre et intime. Assise sur une chaise, concentrée par son apprentissage, la fillette est observée par son aïeule, au regard attendri et attentif. Sur le côté, une table porte la boite à couture avec aiguilles, bobine et ciseaux.
Depuis 1882-1883, Lhermitte continue, en utilisant le fusain, sa technique la mieux maîtrisée, d’illustrer ce qu’il voit, particulièrement le thème des couturières comme ses contemporains néerlandais de l’école de La Haye. Le sens de la famille, les liens entre les générations, la valeur du travail montrée aux enfants et la transmission du savoir sont des thèmes présents et récurrents dans ce goût qu’a Lhermitte d’illustrer des scènes de la vie quotidienne. C’est un artiste qui recherche la vérité plus que le réalisme. Trente ans plus tôt, Millet traitait déjà d’un sujet proche en peinture au travers de « La Leçon de tricot », vers 1860 (Williamstown, Sterling and Francine Clarck Art Institute). [C. Delot, 2016]
Notice complèteUne vieille femme et une petite fille cousent assises à une table.
Cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.