Élève du peintre de paysages Jean-Alexis Achard, Henri-Joseph Harpignies s’attache tout au long de sa carrière à décrire les paysages qu’il admire. Après avoir poursuivi son apprentissage en Italie, il participe pour la première fois au Salon en 1853. Sa source d’inspiration principale est le paysage des différentes régions qu’il parcourt, d’abord la forêt de Fontainebleau, mais aussi le Midi de la France et surtout ceux du centre de la France, et plus particulièrement les alentours de Saint-Privé dans l’Yonne où il s’installe.
Dans cette aquarelle, on peut reconnaître la petite commune de Château-Renard, proche de Saint-Privé et des bords du Loing. La composition et le sujet de cette œuvre de 1874 sont repris par l’artiste dès 1875 dans une huile sur toile qu’il expose au Salon de la même année (musée des Beaux-Arts, Orléans) ainsi que dans une autre aquarelle de 1876 (musée d’Angoulême). Ne se cantonnant pas à un seul genre de paysage, Harpignies multiplie les représentations de forêts, campagnes et bords de fleuve, dépeignant avec attention les multiples arbres peuplant ses compositions, Anatole France (1844-1924) le surnomme ainsi le « Michel-Ange des arbres ». En marge des tendances de l’Ecole de Barbizon puis des impressionnistes, prolifique aquarelliste très admiré par ses contemporains, il participe à de nombreux Salons et est même honoré comme Grand Officier de la Légion d’honneur. [N. Roehrig, 2020]
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