Ce paysage rappelle que le peintre a fréquenté l’atelier d’un paysagiste, Charles Busson (1822-1909), qui était proche de Louis Français (1814-1897), Camille Corot (1796-1875) et Charles-François Daubigny (1817-1878). La mise en scène osée, proche de l’abstraction, dramatise le paysage qui se compose uniquement de deux parties, la terre et le ciel, unis par une ligne d’horizon de laquelle semblent surgir, dans la lumière, deux arbres solitaires et un vol de corbeaux. Rejetant toute forme de naturalisme, l’espace représenté paraît un lieu d’inquiétude qui fait écho au paysagisme romantique et qui, par ses effets de matière, n’est pas sans rapport avec l’expressionnisme de Vincent Van Gogh (1853-1890) ou celui d’August-Johan Strindberg (1849-1912). Ces partis pris visionnaires étaient déjà présents dans les évocations des malheurs de la guerre de 1870 (« La Retraite, guerre de 1870 et « Soir de guerre », Paris, musée d’Orsay) qui rappellent que certaines œuvres de Lagarde sont envahies par l’anxiété et le désarroi. [D. Liot, 2002]
Notice complèteGrande plaine labourée ; arbres sans feuilles en arrière-plan et vol de corbeaux.
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