Georges Callot étudie d’abord à l’École des Arts décoratifs auprès d’Eugène Adam avant de rejoindre l’École des Beaux-Arts. Dans ce pastel, il adopte un de ses motifs de prédilection, la figure féminine, une jeune fille aux cheveux dénoués, assise sur un lit, revêtue d’une simple chemise qui dévoile son corps plus qu’elle ne le cache, qui tient avec délicatesse une tasse et une soucoupe.
Le sujet est prétexte à une sensualité que l’artiste tempère, néanmoins, l’expression de la jeune fille, son regard résolument tourné vers le spectateur et son menton légèrement relevé, ne trompe pas sur le caractère érotique de la scène. L’artiste offre une œuvre pleine de charme, à l’instar de ses autres compositions aux titres évocateurs tel « Volupté » ou « Séduction ».
Proche d’esprit des œuvres d’Henri Fantin-Latour, Callot s’approprie le modèle féminin dans des scènes parfois mythologiques telle que « L’éducation d’Orphée » (Châlons-en-Champagne, musée des Beaux-Arts) ou allégoriques mais le plus souvent dans des scènes de genre ou des portraits à l’exemple de « L’Attente » (Cholet, musée d’Art et d’Histoire). Il expose au Salon pour la première fois en 1877 mais sa réputation s’accroît particulièrement à la fin du siècle. Il reçoit ainsi une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1900 et, avec l’appui du peintre Pierre Puvis de Chavannes, il est honoré la même année de la Légion d’honneur. [N. Roehrig, 2020]
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