Après l’obtention du Grand Prix de Rome en 1900, Paul Landowski part à Rome en tant que pensionnaire de la Villa Médicis de 1901 à 1905. A la découverte de l’Italie, il ajoute celle de la Tunisie en 1903 dont il ramène impressions et carnets de croquis. Il en tire par la suite plusieurs sculptures particulièrement raffinées qui témoignent de son attachement à l’Orient. Mystère, fascination, séduction et anecdote, autant de traits d’un Orient vécu sont convoqués dans ses figures de bédouine, porteuses d’eau, fakir, charmeuse de serpent ou encore voleur d’oranges.
Ici, un jeune garçon, une orange dans chaque main, d’autres probablement cachées dans son ample vêtement retroussé qu’il maintient entre ses dents, est saisi en pleine course. Dans son empressement et sa volonté de ne pas perdre son butin, il dévoile une nudité qui caractérise souvent la jeunesse.
Alors qu’il se tourne rapidement vers un langage monumental, le mieux à même de servir son art, le sculpteur prolonge tout au long de sa carrière ce lien avec l’Orient et l’Extrême-Orient, multipliant voyages et réalisations, au Maroc et en Algérie notamment, peut-être en souvenir de son premier séjour alors qu’il n’était encore qu’un jeune enfant. [M. Julien, 2022]
Jeune garçon courant, tenant sa robe dans sa bouche, une orange dans chaque main.
Tirage : n°42
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