Cette lanterne (tōrō) est décorée de motifs peints en bleu caractéristique de l’atelier de Seto. Introduites d’Asie continentale au Japon vers le Ve ou VIe siècles, ces lanternes traditionnelles sont généralement fabriquées en bois ou en pierre. Suspendues ou sur pied, elles éclairent les allées, les galeries couvertes et les intérieurs des lieux de cultes bouddhistes.
Cette lanterne est composée de quatre sections hexagonales, d’une colonne et d’un chapiteau illustrés reprenant l’iconographie et les techniques de peinture chinoises. La partie inférieure est ornée de vagues agitées et écumeuses. La deuxième illustre des scènes agricoles de l’exploitation des rizières. Sur la colonne en bas-relief, un dragon s’enroule au milieu de vagues agitées. Affilié au ciel et à l’eau, il vit principalement dans les nuages ou à proximité des eaux tumultueuses. Ses pattes à trois griffes, dont celle de droite munie d’une perle sacrée, et son corps serpentin sont les attributs significatifs du dragon japonais. La troisième section hexagonale, située dans la partie médiane, se compose des 12 animaux de l’astrologie chinoise. Chaque couple d’animaux rythme le calendrier agricole et assure l’équilibre des saisons. La lanterne en elle-même s’agrémente de motifs végétaux, de vagues, de nuages et d’astres. Cette lanterne, comme le bassin à eau (978.944), fut exposée dès 1876 à l’exposition rétrospective de Reims, au palais du Tau. [P. Cartier, 2018]
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