
Musée des Beaux-Arts
2013.3.475La Vierge nourricière reprend le thème ancien de la Vierge allaitant l’enfant Jésus. Datée de 1964, cette huile sur toile prolonge la série des représentations de la Madone que Léonard Foujita exécute après sa conversion au catholicisme en 1959 en la cathédrale Notre-Dame de Reims.
Le canon de cette Vierge à l’enfant ainsi que l’inscription de celle-ci au sein d’un paysage sont inspirés de la peinture de la Renaissance italienne et nordique. Toutefois, la présence d’une multitude d’animaux ̶ possible référence à l’arche de Noé ̶ , dont certains particulièrement exotiques (kangourou, koala, lion…) confère toute son originalité à cette œuvre.
Dans les représentations classiques de la Vierge, il est en effet peu fréquent que celle-ci se trouve entourée de tant d’animaux. On peut malgré tout penser à la célèbre la Vierge au lapin du Titien (Paris, musée du Louvre), ou aux gravures de Dürer telles que La Vierge au singe ou La Sainte Famille aux trois lièvres (Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris).
Les animaux présentent une très forte charge symbolique, en lien avec le message chrétien. Pour Foujita, chaque espèce se voit représentée sous le signe de la maternité. En cela, l’artiste fait de la Vierge à l’enfant une figure tutélaire du grand cycle de la nature, fécond et harmonieux.
Le musée des Beaux-Arts de Reims conserve deux dessins préparatoires à cette œuvre. [R. de Raphélis, 2022]
Vierge vêtue d’un drapé, les seins nus, nourrissant l’Enfant nu assis sur ces genoux, tenant de sa main gauche, un nid avec quatre oisillons recevant la becquée ; autour, animaux femelles et leurs petits (kangourou, lionne, louve, koala, biche).
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