Photo : © Christian Devleeschauwer
La ronde du Sabbat
Informations sur la création de l'œuvre
Louis BOULANGER (lithographe)École, pays : France
Verceil, 1806 - Dijon, 1867
incertain 1828 ; incertain 1832
Informations techniques sur l'œuvre
Lithographie sur papier vélin.Feuille H x L en cm : 67,5 x 45
Informations générales sur l'œuvre
Legs Victor Louis DIANCOURT, 11/1910Musée des Beaux-Arts (inv. 910.4.39)
Après le triomphe de son grand tableau « Supplice de Mazeppa » (musée des Beaux-Arts de Rouen) au Salon de 1827, Boulanger, est avec Delacroix et Devéria l’un des peintres romantiques les plus en vogue de son temps. Dans cette gravure, éditée pour la première fois en 1928, il rend hommage au poème de son ami Hugo, « La Ronde du Sabbat, ballade XIV » du recueil « Odes et ballades » écrit en 1825. Le poème dédié à Charles Nodier, commence ainsi « Voyez devant les murs de ce noir monastère/La lune se voiler, comme pour un mystère ! ».
Boulanger aime l’univers surnaturel de ces deux auteurs emblématiques à l’origine du Cénacle, cercle rassemblant les forces de la nouvelle école. C’est ainsi qu’entre 1828 et 1832, il donne naissance à une série d’œuvres mettant en scène des figures macabres et flamboyantes qui dépasse le cadre de l’illustration. Olivia Voisin, le précise dans un article essentiel
D’après Victor Hugo : Louis Boulanger ou l’éloge de la monstruosité, « Histoires de monstres », paru en 2007 dans les cahiers Kubabab dans lequel elle rappelle notamment les multiples inspirations (Sujets fantastiques anglais, univers faustien, Caprices de Goya, retour au Moyen Age…) qui fondent l’esthétique de Boulanger. Elle révèle la porosité entre le texte et l’image, hybridation décidée par l’artiste, au service de l’imagination et du monstre — celui qui est là pour montrer. En conclusion, elle s’interroge : « Par les pouvoirs que Boulanger lui confère, le monstre hideux qui inspire les visions, qui génère la création, n’apparaîtrait-t-il pas finalement au sein de l’œuvre comme un alter ego de l’artiste ? Réponse à l’insolent autoportrait à la coiffure hirsute, terreur des fronts glabres, que Devéria insère dans sa « Naissance d’Henri IV », le monstre que Boulanger crée d’après Hugo ne serait-il pas l’allégorie du génie romantique, véritable prophète dont l’imaginaire omnipotent offre au spectateur la vue de l’impossible ? ». Boulanger présente au Salon de 1861 la version peinte de cette gravure (Maison de Victor Hugo - Hauteville House, Guernesey). [M-H Montout-Richard, 2019]
Description
Au centre d’une cathédrale gothique, de part et d’autre de serviteurs assis dans le choeur, Satan, coiffé d’une mitre et tenant une crosse, dirige une sarabande maléfique de démons disputant des femmes nues, enlevant des tyrans, s’étirant dans un tourbillon sous la voûte.
- Sujet/Thème
- scène cathédrale diable mitre crosse serviteur danse élévation démon femme nu enlèvement vieillard pape Hugo : La Ronde du Sabbat - Odes et ballades
Création
- Titre
- La ronde du Sabbat
- lithographe
-
Louis BOULANGER
Verceil, 1806 - Dijon, 1867
École, pays : France
Epoque, datation : incertain 1828 ; incertain 1832
- Imprimeur lithographe
-
Charles MOTTE
1785 - 1836
École, pays : France
- Imprimeur lithographe
-
LEMERCIER
- éditeur
-
Claude SCHROTH
Lyon (incertain) - après 1856
Lieu : Paris
Epoque, datation : 1ère moitié 19e siècle
Technique
- Domaine
- estampe
- Libellé
- Lithographie sur papier vélin.
- Technique
- lithographie
- Support
- papier vélin
- Feuille H x L en cm
- 67,5 x 45
- H x L x E en cm avec cadre
- 80,5 x 61,2 x 6,5
- Hauteur en cm
- 67,5
- Largeur en cm
- 45
- Hauteur avec cadre en cm
- 80,5
- Largeur avec cadre en cm
- 61,2
- Épaisseur avec cadre en cm
- 6,5
Contexte
Inscription
-
signé
en bas à gauche, dans la planche, en réserve
Louis Boulanger -
cachet sec ; monogramme
en bas à droite, dans un cercle végétal, Claude Schroth (Lugt L.634b)
C. S. -
numéro d'inventaire
au dos, du cache, au crayon bleu
NC-420 -
inscription
au dos, du cache, au crayon noir
Evacuation, juin 1917/196 et La ronde du Sabbat/par Louis Boulanger -
Marquage numéro d'inventaire
sur l'objet
Identification
- Numéro d'inventaire
- 910.4.39
Statut administratif
- 910.4 Legs Victor Louis DIANCOURT, 11/1910 (Actuel)
Situation
- Non exposé
Collection antérieure
- Collection privée - Victor Louis DIANCOURT (Reims, 1825/10/05 - Reims, 1910/05/11)
Référence
Bibliographie
-
Soleils noirs
Lens, 2020
MONTOUT-RICHARD Marie-Hélène, n°49 notice page 186, reproduction couleur page 187. -
VILLENEUVE R., La beauté du diable
reprod. pages 200-201 -
INVENTAIRE NC
n° 420
Exposition
-
Soleils noirs Musée du Louvre-Lens
25/03/2020 - 25/01/2021 -
Jours de guerre et de paix - Regard franco-allemand sur l'art, de 1910 à 1930 Musée des Beaux-Arts de Reims
14/09/2014 - 25/01/2015
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