Photo : © Christian Devleeschauwer
La Jeune fille au chien
Informations sur la création de l'œuvre
Théodule RIBOT (peintre)École, pays : France
Saint-Nicolas-d'Attez, 1823/08/08 - Colombes, 1891/09/11
1865
Informations techniques sur l'œuvre
Huile sur toileH x L en cm sans cadre : 73,2 x 59,5
Informations générales sur l'œuvre
Legs Henry VASNIER, 11/1907Musée des Beaux-Arts (inv. 907.19.223)
Désirée-Marie, dite Louise (1857-1916), quatrième enfant de Théodule et Marie-Clémentine Ribot, était âgée de huit ans lorsqu’elle servit de modèle à son père pour « La Jeune Fille au chien ». Elle sera la seule des filles du couple à atteindre l’âge adulte et, comme son frère Clément, dit Germain, se consacrera elle aussi à la peinture, restant toujours très proche de son père.
Dans ses scènes de genre et ses portraits de fantaisie, Ribot a fait poser à plusieurs reprises son entourage, et tout particulièrement sa fille que l’on voit grandir au fil de ses peintures.
Dès le XVIIe siècle, le jeune modèle accompagné de son animal de compagnie est un lieu commun de la peinture de l’enfance. La sensibilité de Ribot le rendait particulièrement réceptif à ces images attachantes de la jeunesse.
Dans ce domaine, « La Petite Laitière » du Cleveland Museum of Art, réalisée dans les mêmes années, est une réussite comparable, bien que peinte dans une gamme de tons plus austère, où dominent les gris. Un chat et un chien accompagnent la petite fille, mais ils sont surtout intéressés par l’aubaine du pot de lait, motif consacré par le naturalisme espagnol ou hollandais (Murillo, « Le Garçon au chien », Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage). La peinture de Ribot est en effet une réinterprétation complexe et subtile de références à la peinture ancienne, bien plus diversifiées que l’inspiration hispanique à laquelle, par facilité, la critique contemporaine le réduit le plus souvent.
Le tableau a été gravé à l’eau-forte par Adolphe Martial Potémont, dit AP Martial, (vers 1865). Il a fait partie de la fameuse collection d’Ernest Hoschedé, connu pour avoir été, en 1874, le premier propriétaire d’« Impression soleil levant » de Monet.
Les déboires financiers de ce négociant en tissus, intimement lié à l’histoire de l’impressionnisme, l’obligeront dès 1875 à se séparer d’une partie de sa collection, dans laquelle figuraient, aux côtes de toiles de Corot, Daubigny, Courbet et Millet, trois autres œuvres de Ribot, « Le Vieux Pêcheur », « Les Petits Cuisiniers » et « Les Poules ». Après avoir appartenu à Frédéric et Thérèse Humbert, le tableau sera acquis à la vente de leur collection, suite à leur banqueroute et à leur retentissant procès pour escroquerie, par Henry Vasnier qui le léguera au musée.
L’œuvre témoigne de toute la séduction dont est capable la peinture de Ribot.
« Que d’intensité de vie dans le tableau de la « Jeune Fille au chien », dira Ernest Hoschedé. La maîtrise des effets plastiques nous ferait oublier que nous sommes devant l’image touchante de justesse d’une petite fille aux cheveux défaits qui, pour ne pas perdre sa robe peut-être trop grande pour elle, la retient de la main. En 1906, à Bagatelle, le tableau avait été exposé avec pour titre « La Préférée ». Si cette désignation faisait allusion au chien, traditionnel symbole de fidélité, qui regarde sa jeune maîtresse, on pourrait y voir aussi un aveu discret du profond attachement du peintre au modèle, que trahissent la remarquable harmonie délicate de rose et de gris des vêtements de la jeune fille et l’utilisation de la lumière qui illumine son visage se détachant sur l’obscurité du fond.
[Luc Georget, extrait du catalogue d’exposition « Théodule Ribot (1823-1891). Une délicieuse obscurité. », 2021]
Description
Fillette debout à mi-corps avec un chien contre elle.
- Sujet/Thème
- portrait fillette à mi-corps de trois-quarts tablier effet de clair-obscur chien
- Personne/Collectivité
- Ribot Louise (Personne(s) représentées)
Création
- titre attribué
- La Jeune fille au chien
- peintre
-
Théodule RIBOT
Saint-Nicolas-d'Attez, 1823/08/08 - Colombes, 1891/09/11
Nationalité, culture : Française
École, pays : France
Epoque, datation : 1865
Technique
- Domaine
- peinture
- Libellé
- Huile sur toile
- Technique
- peinture à l'huile
- Support
- toile
- H x L en cm sans cadre
- 73,2 x 59,5
- H x L x E en cm avec cadre
- 102,8 x 89,1 x 12,2
- Hauteur en cm
- 73,2
- Largeur en cm
- 59,5
- Hauteur avec cadre en cm
- 102,8
- Largeur avec cadre en cm
- 89,1
- Épaisseur avec cadre en cm
- 12,2
Contexte
Peinture très influencée par Ribera et Zurbaran.
Inscription
-
signé ; daté
en haut à droite
th. Ribot / 1865 -
numéro pochoir rouge
sur le cadre, au dos, en haut à droite
964 -
marque de transit ; étiquette
sur le cadre, au dos, en haut, EXPRESS TRANSPORT -
mesure
sur le cadre, au dos, en haut à gauche, au crayon graphite
72,3 -
numéro
sur le cadre, au dos, en haut à gauche, au crayon, masqué
[164] -
annotation
sur le cadre, au dos, en haut, au crayon rouge
[illisible ] le 4 -
carte de visite Vasnier
sur le cadre, au dos, en haut -
cachet de collectionneur ; monogramme
sur le cadre, au dos, en haut, sur carte de visite, cire beige
H. V. -
cachet Mairie de Reims
sur le cadre, au dos, en haut, sur la carte de visite -
numéro
sur le cadre, au dos, en haut à droite, au crayon noir
R. 612 -
annotation
sur le cadre, au dos, à gauche, à la craie blanche, illisible -
numéro
sur le châssis, en haut, à gauche, au crayon bleu
248 -
numéro Vasnier
sur le châssis, à la peinture blanche (deux fois)
H-V- 223 -
numéro Vasnier
sur le châssis, en bas, à droite, à l'encre noire
HV 223 -
étiquette d'évacuation juin 1917
sur le châssis, en haut, à droite -
numéro
sur le châssis, en haut, à droite, sur étiquette d'évacuation, au crayon bleu, masqué -
annotation ; étiquette
sur le châssis, manuscrite, non observé [récol. 2014]
I.Reproduit -
marque d'exposition ; étiquette
sur la toile, au revers, LONDRES 1871, non observé suite à la restauration (récol. 2014]
"Internle de 1871 - Londres" -
Marquage numéro d'inventaire
sur l'objet
Identification
- Numéro d'inventaire
- 907.19.223
Statut administratif
- 907.19 Legs Henry VASNIER, 11/1907 (Actuel)
Situation
- Déposé
Collection antérieure
- 1902, Collection privée - Henry VASNIER (Paris, 1832/04/02 - Reims, 1907/02/28) Vente publique : HUMBERT
- Collection privée - E. HOSCHEDE
Référence
Bibliographie
-
Théodule Ribot (1823-1891). Une délicieuse obscurité
Paris, 2021
GEORGET Luc, Cat.48 notice page 152, reproduction couleur page 153. -
Animals in Art : Japan and Europe : Mysterious, Cute and Perverse
Tokyo, 2021
N°127 cité page 190, reproduction couleur page 191. -
LOBSTEIN Dominique, Théodule Ribot (1823-1891)
Courbevoie, 2018
Reproduction couleur en 1ère de couverture ; Cat.06 notice page 94, cité page 96, reproduction couleur page 95. -
Dans l'intimité d'Eugène Boudin, 1824-1898
Honfleur, 2014
BERGERET-GOURBIN Anne-Marie, "Portrait/Figures" pages 107-111, Cat.60 reproduction couleur page 121, cité page 227. -
Henry Vasnier. L'infinie passion d'un collectionneur. Acte 2
Paris, 2016
Cité page 15.
Exposition
-
Théodule Ribot (1823-1891). Une délicieuse clarté Musée des Beaux-Arts de Caen
11/06/2022 - 02/10/2022 -
Théodule Ribot (1823-1891). Une délicieuse clarté Musée des Beaux-Arts de Marseille
10/02/2022 - 15/05/2022 -
Animals in art Japan and europe Dürer, Jakuchu, Chagall and Okyo Fuchu Art Museum
19/09/2020 - 22/11/2020 -
Théodule Ribot. L'esprit et la Chère COLOMBES, musée municipal d'art et d'histoire
23/02/2019 - 29/06/2019 -
Théodule Ribot. L'esprit et la chère Musée Roybet Fould de Courbevoie
21/11/2018 - 10/02/2019
Cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.