La France, première maquette

Description

Allégorie en pied, vêtue d’un drapé aux plis cannelés et plissés, buste couvert d’un vêtement aux motifs d’écailles, appuyée sur une longue lance tenue du bras droit haut placé, autour de la pointe de laquelle s’enroule un serpent, le bras gauche levé, replié légèrement au dessus de la tête, en arrière plan, à droite, pilastre au chapiteau géométrique autour duquel s’enroule un serpent, à gauche, bouclier à la partie supérieure doublement cintrée.

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Sujet/Thème

figure allégorie femme à l'antique draperie cuirasse en pied lance serpent patriotisme pilastre coiffure bouclier

Lieu

France (Allégorie)

Création

Titre

La France, première maquette

Dénomination

statue

Stade de création

épreuve d'édition

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sculpteur

Antoine BOURDELLE
Montauban, 1861/10/29 - Le Vésinet, 1929/10/01
Nationalité, culture : Française
École, pays : France
Epoque, datation : date du modèle 1923 ; Art déco

fondeur

SUSSE FRÈRES
École, pays : France
Epoque, datation : avant 1977 ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle

Technique

Domaine

sculpture

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Libellé

Bronze

Matière

bronze

Technique

fonte à cire perdue

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H x L x P en cm

133,4 x 34 x 20,5

Poids en g

25600

Hauteur en cm

133,4

Largeur en cm

34

Profondeur en cm

20,5

Contexte

Usage

Date d'utilisation

1937

Lieu d'utilisation

Paris, Exposition internationale des arts et des techniques appliqués à la vie moderne de 1937 ; Paris, Palais de Tokyo

Evénement

Exposition internationale des Arts et Techniques dans la Vie moderne
Paris, Exposition internationale des arts et des techniques appliqués à la vie moderne de 1937, entre 1937/05/25 et 1937/11/25

Notes

Un exemplaire en plâtre (?) doré y est placé pour l’Exposition internationale de 1937 avant d’être remplacé par un exemplaire en bronze acquis en 1948 auprès de la fonderie Hohwiller par le CNAP.

Destinataire

Paul Émile HUILLIARD
(Santiago du Chili, 1885/02/15 - 1966/02/08)

Date d'utilisation

1925

Lieu d'utilisation

Paris, Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, Pavillon du Livre ; Paris, esplanade des Invalides

Evénement

Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes
Paris, Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, Date de début 1925/04/28 Date de fin 1925/10/25

commémoration

Destinataire

COMITÉ MONTALBANAIS DU MONUMENT AUX MORTS

Date d'utilisation

1921/08 (entre) ; 1932 (et)

Lieu d'utilisation

Montauban, cours Foucault

Evénement

Première Guerre mondiale 1914-1918
Europe, entre 1914 et 1918

Notes

Le monument fait suite à une commande du comité montalbanais du monument aux morts passée en août 1921. Plusieurs projets sont présentés entre 1921 et 1925. Le bronze de la France est fondu en 1925, il est expédié à Montauban en 1926. Le cadre architectural est construit à partir de 1928. Le monument est inauguré le 13 novembre 1932.
Cette œuvre monumentale appartient à la deuxième partie de la carrière de Bourdelle, à une époque où il exécute de nombreuses commandes publiques. Le monument symbolise la France, haute figure de bronze de neuf mètres, devant un temple comptant 12 colonnes dont elle est la gardienne. Elle apparaît sous les traits d’une Pallas Athéna, les yeux rivés sur l’horizon et écoute la voix du serpent de la sagesse placé derrière elle. Le Droit est à ses côtés sous la forme des tables de la Loi. Son bouclier décoré figure le combat de saint Michel contre le dragon [source : base Mérimée, 2022].

commémoration

Destinataire

ÉTAT

Date d'utilisation

1922

Lieu d'utilisation

Le Verdon-sur-Mer, Pointe de Grave

Evénement

Première Guerre mondiale 1914-1918
Europe, entre 1914 et 1918

Notes

Vers 1922, la France souhaitant honorer et remercier les combattants américains venus à son secours en 1917 décide de faire ériger un monument à la mémoire de ces derniers. On choisit alors un lieu symbolique : Le Verdon-sur-Mer, port qui vit partir en 1777 La Fayette et ses troupes et débarquer en 1917 les renforts américains. Deux architectes pressentis, Ventre et Damour, avaient imaginé de construire un phare devant lequel serait placée « La France » scrutant l’horizon dans l’attente des Alliés. Albert Bartholomé, sculpteur renommé à l’époque, est pressenti pour la commande, mais devant l’urgence, il préfère demander à son collègue Antoine Bourdelle de l’exécuter. Ce dernier d’abord refuse, puis se vit convaincre par son confrère du devoir patriotique du travail. Bourdelle conçoit un projet colossal pour une œuvre d’envergure. La statue en bronze devait mesurer neuf mètres de haut, trois mètres quarante de large et un mètre quarante de profondeur [source : Wikipédia, consulté le 7 novembre 2024].
suite à l’abandon du projet, l’allégorie de La France est associée à d’autres projets : monument aux morts de Montauban,
C’est initialement Albert Bartholomé qui est chargé de réaliser une sculpture monumentale pour la pointe de Grave, à l’embouchure de la Gironde, afin de commémorer l’engagement des troupes américaines aux côtés de la France en 1917. La conception du phare qui accompagnera la sculpture revient à l’architecte André Ventre. En 1922, Bartholomé recommande Bourdelle, qui imagine une « symbolisation, la France, une figure seule et nombreuse pourtant, nombreuse par l’appui des plans et des matériaux moraux » (Lettre de Bourdelle à Arnault, 28 janvier 1923). La réminiscence d’Athéna (Minerve) est perceptible dans les attributs de cette figure en vigie, revêtue d’une cuirasse ; à la pointe de la lance, des branches de l’olivier de la paix ; à sa droite le grand bouclier du Droit. Et la spirale du serpent de la Sagesse, dressé à sa gauche. En 1923 Bourdelle présente une maquette en plâtre, avec une réduction du phare, au Salon de la Société nationale des beaux-arts. En 1925 il achève la version à demi-grandeur (H.4,60 m) puis à grandeur définitive (H. 9 m). Faute de crédits, le projet test revu à la baisse, mais l’Etat passe commande d’une version monumentale en bronze pour l’exposition internationale des Arts décoratifs et industriels de 1925. Et Bourdelle remploie cette figure de La France pour le monument aux morts de 1914-1918 de sa ville natale, Montauban, inauguré en 1932 [source : musée Bourdelle, Jérôme Godeau, juin 2024].

Oeuvres en rapport

• Bourdelle Antoine, La France - Monument de Montauban et Pointe de la Grave (Première série), 30 décembre 1922 (AG) (Paris, musée Bourdelle ) - oeuvre préparatoire
• Bourdelle Antoine, La France - Monument de Montauban et Pointe de la Grave (La France, Pointe de Grave), 23 janvier 1923 (AG) (Paris, musée Bourdelle ) - oeuvre préparatoire
• Bourdelle Antoine, La France - Monument de Montauban et Pointe de la Grave (France Pointe de Grave), après décembre 1922 (AG) (BOURDELLE Antoine ) - oeuvre préparatoire
• Bourdelle Antoine, La France, maquette du monument à la Pointe de Grave, 1923, plâtre (BOURDELLE Antoine ) - oeuvre préparatoire
• Bourdelle Antoine, La France, maquette à demi-grandeur, 1925, plâtre (Paris, musée Bourdelle ) - oeuvre préparatoire
• Bourdelle Antoine, La France, maquette à grandeur définitive, 1923-1925, plâtre (Paris, musée Bourdelle ) - oeuvre préparatoire
• Anonyme phot., Antoine Bourdelle à la fonderie Rudier avec deux exemplaires de la France (intermédiaire et grande), vers 1925-1926 (AG) (Paris, musée Bourdelle ) - Oeuvre en rapport (contexte)
• Bourdelle Antoine, Rudier fond., Monument aux morts de Montauban dit aussi La France victorieuse, 1921-1932 (MONTAUBAN ) - Double (variante)
• Bourdelle Antoine, Rudier Georges fond., La France, 1925 (demi-grandeur) (Paris, Centre national des arts plastiques ) - Double (variante)
• Bourdelle Antoine, Rudier Eugène fond., La France, 1934-1935 [modèle 1922-1923] (grandeur d’exécution) (Paris, Centre national des arts plastiques ) - Double (variante)
• Bourdelle Antoine, Le Génie de la France" [La France], avant 1937 [modèle 1922-1923], plâtre doré (?) (Paris, Centre national des arts plastiques )
• Bourdelle Antoine, Fonderie Hohwiller, La France, sd [avant 1948] (Paris, Centre national des arts plastiques ) - Double (variante)

Inscription

• monogramme ; daté ; signé
  au dos, en bas à gauche, en relief
  AB / 1923
• signé ; annotation
  en bas à gauche, incisé avant la fonte
  © BY BOURDELLE
• cachet de fondeur
  au dos, en bas à gauche, en relief
  SUSSE FRES / PARIS / CIRE PERDUE
• numéro ; inscription concernant l'exécution
  au dos, en bas à gauche, incisé avant la fonte
  N°2
• annotation ; numéro ; étiquette
  sous l'objet, en face interne, étiquette rectangulaire, annotation au crayon-feutre noir, peu lisible
  [esixis / 2]
• numéro ; étiquette
  sous l'objet, en face interne, étiquette rectangulaire, aux bords légèrement brûlés, annotation au crayon-feutre noir
  96
• numéro ; étiquette
  sous l'objet, en face interne, étiquette ronde, annotation au crayon à bille noir
  13
• annotation ; numéro ; étiquette
  sous l'objet, en face interne, étiquette rectangulaire, annotation au crayon à bille noir, numéro entouré
  c/N° .5. / 97
• Marquage numéro d'inventaire
  Non identifiable

Identification

Numéro de dépôt

D.2014.3.2

Numéro d'inventaire du déposant

MBBR1134

Statut administratif

• D. 2014.3 Dépôt Paris, musée Bourdelle, 22/08/2014 (Actuel)
  Paris, musée Bourdelle, legs de Mme Rhodia Dufet-Bourdelle en 2002 (MBBR1134). 2014, déposé au musée des Beaux-Arts, Reims. Lien site associé

Situation

• Exposé dans le futur musée

Collection antérieure

• 2002, Collection publique - Paris, musée Bourdelle
• Collection privée - Rhodia DUFET-BOURDELLE (1911 - Paris, 2002)

Référence

Bibliographie

• Sculptures. Etudes sur la scuplture XIXe - XXe siècle
  N°1/2014, 2014
  LIOT David, "A Reims, un nouveau musée ouvert à la sculpture des XIXe et XXe siècles, pages 87-90, cité page 89.

Exposition

• Bourdelle. A travers le monde Espace Musées Aéroport Paris-Roissy-CDG
  20/12/2024 - 10/06/2025
• Jours de guerre et de paix - Regard franco-allemand sur l'art, de 1910 à 1930 Musée des Beaux-Arts de Reims
  14/09/2014 - 25/01/2015

Cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.