Après un apprentissage auprès des peintres académiques Alexandre Cabanel et d’Édouard Dubufe, Édouard Rosset-Granger s’illustre par des scènes de genre et des portraits. Il puise son inspiration dans la mythologie, comme le montre le tableau « Orphée » (Carcassonne, musée des Beaux-Arts), dans les scènes qu’il observe lors de ses voyages tel « La cueillette des figues, souvenir de Capri » (Aix-en-Provence, musée Granet), dans le folklore, composant parfois des œuvres fantaisistes. Il met ici en scène une jeune femme tenant un tambour de basque, et, jouant avec les effets lumineux, il fait surgir celle-ci telle une apparition sensuelle. Autrefois dénommée « bayadère », un terme désignant une danseuse indoue, l’œuvre de Rosset-Granger laisse transparaitre l’engouement contemporain pour l’orient et l’exotisme, source de multiples créations artistiques.
Rosset-Granger se distingue aussi par ses nombreuses décorations pour des lieux très divers, tel que le buffet de la gare de Lyon à Paris, des hôtels, des cafés, réalisant des panneaux décoratifs pour l’hôtel de ville de Saint-Mandé et même le décor d’une banque à Constantinople. Exposant régulier des Salons, il participe à Paris à ceux de la Société des artistes français et de la Société nationale des beaux-arts mais aussi en province, notamment à Reims entre 1884 et 1894. Plusieurs fois médaillé aux expositions artistiques, Rosset-Granger est aussi reçu en 1898 comme chevalier de la Légion d’honneur. [N. Roehrig, 2020]
Notice complèteDanseuse avec tambourin vue à mi-corps.
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