Le 19 septembre 1914, vers 15 heures, un obus incendiaire embrase l’échafaudage en bois ceinturant la tour nord de la cathédrale Notre-Dame de Reims. Paul Madeline propose une vue de l’évènement à l’arrière de la cathédrale et sur son flanc nord. Au premier plan, les maisons et leur toiture meurtrie évoquent les bombes déjà tombées. Les flammes gigantesques envahissent le ciel alors qu’en bas à gauche, telles des fourmis fuyant devant un ennemi, des hommes seuls ou portant des blessés tentent d’échapper à l’irréparable.
La représentation est fidèle à la version énoncée dès octobre par l’abbé Landrieux évoquant trois foyers d’incendie : l’échafaudage du portail, les combles de la nef et l’abside.
A 51 ans, l’artiste déjà reconnu, non mobilisable, s’est tourné vers le dessin de guerre au service de la presse. Ce dessin en est sans doute une illustration. En 1917, il rejoindra des missions des artistes aux armées. [M.-H. Montout-Richard, 2021]
Vue de la cathédrale en flammes, côté nord-est, en raccourci, du chevet au massif occidental contre lequel sont appuyés des échafaudages.
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