Le musée des Beaux-Arts conserve neuf œuvres de Jean Goulden ainsi que son précieux livre répertoire. Issu d’une famille alsacienne protestante, après une enfance passée à Reims, celui-ci étudie la médecine à Paris. Érudit, autodidacte, il pratique le dessin et la peinture. C’est pendant la guerre, au monastère du mont Athos, qu’il découvre l’art des émaux byzantins. L’artiste met alors en place son propre four à Paris. Il expérimente de nombreuses créations avec l’aide du dinandier Jean Dunand. À partir de 1921, il expose dans la capitale à la galerie Georges Petit, au côté de ses amis, Jean Dunand, Paul Jouve et François-Louis Schmied.
De retour à Reims en 1927, il s’installe derrière la cathédrale. Artisan méticuleux et artiste solitaire, il aime la ligne noire qui cerne et la couleur unie qui vibre avec la lumière. De ses volumes inspirés du cubisme naissent des paysages oscillant entre réalisme et abstraction. Acteur discret et important du développement des arts décoratifs dans les années trente, son style s’apparente à l’esprit Art déco, utilisant la technique pour un rendu plastique et esthétique. Indépendant, à la différence d’un Cartier ou d’un Templier, malgré une production confidentielle, son art de l’émail le place aujourd’hui parmi les grands créateurs de style français associés au luxe.
Cette plaque se caractérise notamment par un décor d’une simplicité toute abstraite : le motif de la nature à l’automne se révèle avec des lignes et formes géométriques et une distribution savante des couleurs ou du noir et blanc. Elle appartient à une série de quatre plaques évoquant les saisons et commandé à Goulden par un ami
[M.-H. Montout-Richard, 2020].
Paysage stylisé constitué de rangés d’arbres aux branches nues séparés par des motifs de feuillage aux couleurs automnales, d’aplats et de motifs géométriques.
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