La Touche aime les promenades dans les parcs de prestigieuses demeures : Versailles, d’où s’inspire la scène, est l’un de ses endroits favoris. Au milieu d’un bassin et de jets d’eau, une femme dénudée et des cygnes se baignent. Sujet suranné, qualifié parfois de pastiche ou de prétentieux, l’évocation du mythe grec Léda et le cygne n’est qu’un prétexte pour un peu de féerie et de fantastique (mairie de Saint-Cloud, ministère de l’Agriculture et de la Justice). C’est là que La Touche excelle et surprend par sa modernité : au hasard du geste surgit la mise en scène. Toute la surface de la toile est recouverte ; les superpositions de traits jaunes, bleus, oranges donnent l’aspect d’une étoffe précieuse. Velours, impressions sur tissus ou riches broderies, l’œuvre offre au spectateur de nouvelles sensations tactiles, presque sonores. Excessives, ses symphonies de jeux d’ombres et de lumières sont comme des feux d’artifices, où les couleurs explosent, se décomposent et se combattent. [M.-H. Montout-Richard, 2002]
Notice complèteBassin avec un jet d’eau et des cygnes. A l’arrière-plan, une balustrade sur laquelle s’accoudent des figures, sur un fond d’arbres aux feuilles dorées. Dans l’eau, une figure féminine dénudée carresse un cygne.
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