À la fin du XVIIe mais surtout au XVIIIe siècle les habitudes alimentaires évoluent. On privilégie la qualité à la quantité. La notion de naturel est importante, l’aliment doit conserver son goût. On crée de nouvelles pièces de service de table, les terrines, les pots à oilles, ces contenants munis d’un large couvercle sont destinés à préserver la chaleur du plat tout en rappelant la forme originale de l’aliment dégusté.
Effectivement, il faut surprendre, impressionner les convives, ces pièces en forme de trophée de chasse, d’animaux, de légumes ou de fruits deviennent vite incontournables. Ici, cette terrine, en forme de hure de sanglier posée sur le cou, la tête vers le haut, comme tendue vers le spectateur, est assez exceptionnelle. Sa gueule ouverte, les babines retroussées, la langue apparente, donnent un aspect plutôt vivant à cet animal, mais le contour des yeux et des oreilles en « feuilles de chou » donnent un aspect un peu fantaisiste à cet animal. Cette céramique est assez proche d’une pièce conservée à la Cité de la céramique de Sèvres et Limoges.
[F. Bouré, 2018]
Une hure de sanglier brune avec son présentoir, trois parties, époque Louis XV ; les bordures du plat portent les quadrillés de Rouen ; il est possible que la terrine ne soit pas assortie au plat.
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Licence ouverte CC BY
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