
Cette œuvre constitue un autoportrait rétrospectif, peint au plus fort de la Seconde Guerre mondiale. Contemporain de la Grand-mère et petite fille, également conservé au musée des Beaux-Arts de Reims, ce tableau exprime peut-être les interrogations existentielles auxquelles se livre Foujita dans un moment de grande instabilité intérieure.
A 57 ans, il mesure ici tout le chemin parcouru entre le jeune fils de samouraï qu’il était – au regard si sage -, et l’artiste à la vie déjà bien remplie, jalonnée de voyages et d’épreuves, qu’il est devenu. Il semble qu’il se soit inspiré d’une photographie de lui enfant, entouré de son frère et de ses deux sœurs. Les chaussures abimées du petit Tsuguharu ne sont pas sans rappeler des célèbres souliers aux lacets défaits peints par Van Gogh.
Après la guerre, Foujita redouble d’intérêt pour le thème de l’enfance, omniprésent dans ses œuvres. Cet autoportrait semble d’ailleurs avoir inspiré une figure enfantine représentée dans une fresque de la chapelle Notre-Dame-de-la Paix, vingt ans plus tard, à Reims. [R. de Raphélis, 2022]
- Autoportrait de Foujita à l’âge de 7 ans, en pied, de face, en costume et pantalon bouffant dans des chassures montantes.
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