
Photo : Christian Devleeschauwer
Fleurs d’été
Informations sur la création de l'œuvre
Gaston BÉTHUNE (peintre)École, pays : France
Paris, 1856 - Paris, 1897
1893
Informations techniques sur l'œuvre
Huile sur toileH x L en cm sans cadre : 195,5 x 299,5
Informations générales sur l'œuvre
Don Gaston BÉTHUNE, 20/07/1893Musée des Beaux-Arts (inv. 893.20.1)
L’intense activité d’aquarelliste de Gaston Béthune, pour laquelle il est reconnu de son temps, se retrouve dans Fleurs d’Eté, un tableau produit à l’occasion du Salon de 1893 et dont il fait don à la Ville de Reims la même année. On reconnaît cette pratique dans son usage des couleurs pastels harmonieuses. Les tenues des jeunes filles portraiturées aux camaïeux de lilas, bleus et verts clairs contribuent à l’impression de délicatesse et de féminité traditionnelle attribuée, en bien ou en mal, par la critique à l’artiste. Elles évoquent aussi le souvenir de la Renaissance italienne, et notamment du Printemps de Sandro Botticelli (1478-1482, musée des Offices), où des jeunes femmes ornées de guirlandes de fleur se prennent la main, cette fois-ci en ronde.
Ici, chaque jeune femme est différente : Béthune se plaît à décliner les couleurs de tissus, de cheveux, ainsi que les expressions de chaque personnage. Leurs habits sont très élégants, dans la mode des années 1890 : manches ballons, taille cintrée, jupes plutôt droites. L’absence de chapeau tend à les désigner comme des cœurs encore à prendre ; d’ailleurs, la figure centrale, toute de blanc vêtue, le front cintré d’une couronne de fleurs, n’est pas sans rappeler la figure virginale de la future mariée. Seule la petite fille, assise de dos, montre ses cheveux détachés, car elle n’a pas dépassé la puberté. Toutes ensembles, elles forment une frise de figures convenables d’une jeunesse idéalisée, placées dans une campagne familière, d’autant plus valorisées et idéalisées qu’elles sont portées au rang du grand format.
Peu de révolution donc, ce qui convient parfaitement à la critique du Figaro-Salon qui admire son aspect « galant » et « très aimable », ou de la France illustrée pour qui le tableau n’a « rien de plus frais, de plus jeune et de plus gracieux » ; le travail de Béthune plaît moins aux critiques proches de la modernité comme Félix Fénéon qui lui reproche sa sentimentalité.
[L.Guillot 2025]
Description
Au centre d’une clairière herbeuse environnée d’arbres, groupe de six jeunes femmes, en ligne, vêtues de robe, portant fleurs en bouquet et guirlande, encadrant une mariée au centre, coiffée d’une couronne florale, un bouquet à la main, à leurs pieds, sur la droite, une fillette accroupie de dos, son chapeau au sol, à gauche, un petit chien assis de face, bâtiments au loin.
- Sujet/Thème
- groupe de figures portrait collectif jeune femme mariage fleur en pied bouquet couronne robe fillette accroupi chien paysage clairière arbre bâtiment été
Création
- Titre
- Fleurs d'été
- peintre
-
Gaston BÉTHUNE
Paris, 1856 - Paris, 1897
Nationalité, culture : Française
École, pays : France
Epoque, datation : 1893
Technique
- Domaine
- peinture
- Libellé
- Huile sur toile
- Technique
- peinture à l'huile
- Support
- toile
- H x L en cm sans cadre
- 195,5 x 299,5
- H x L x E en cm avec cadre
- 200,4 x 304,9 x 5,8
- Hauteur en cm
- 195,5
- Largeur en cm
- 299,5
- Hauteur avec cadre en cm
- 200,4
- Largeur avec cadre en cm
- 304,9
- Épaisseur avec cadre en cm
- 5,8
Contexte
Critique d'époque : « M. Gaston de Béthune a exprimé une jolie pensée dans ses Fleurs d’Eté. C’est très galant à voir, et le sujet est très aimable. Ces jeunes filles qui s’en vont à travers prés, joyeuses et vives dans une nature en fête, foulant aux pieds les fleurs d’été, couronnées des guirlandes qu’elles viennent de cueillir, s’avancent comme un joyeux escadron vêtues de couleurs printanières, encadrées dans une nature charmante, fêtant le Dieu qui préside aux saisons. Sous une forme très moderne qui ne rappelle que de bien loin les ivresses profondes de Botticelli et des Benozzo Gozzoli, il y a là un peu de cette émotion ; et il faut encore savoir gré à l’artiste d’avoir cherché, avec des types différents, à donner encore à chacun d’entre eux une expression particulière. Celle-ci est folle de jeunesse, celle-là sent déjà vivement l’expansion de la vie, une autre reste grave et réfléchie et il y a un artiste qui pense dans le peintre des Fleurs d’Eté. » (Charles Yriarte, « Le Salon », in. Figaro-Salon, 1er janvier 1893, pp. 82-84, reproduit p.98)
Inscription
-
Marquage numéro d'inventaire
sur l'objet -
signé ; daté ; monogramme
en bas à droite
GBéthune / 93 -
titre ; inscription concernant l'auteur
sur la toile, au revers, à la craie blanche [non observé, récol.2019]
Fleurs d'été de Béthune
Identification
- Numéro d'inventaire
- 893.20.1
Statut administratif
- 893.20 Don Gaston BÉTHUNE, 20/07/1893 (Actuel)
Situation
- Non exposé
Collection antérieure
- Collection de l'artiste - Gaston BÉTHUNE (Paris, 1856 - Paris, 1897)
Référence
Bibliographie
-
Les expériences Pommery. Trois siècles d’art
Reims, 2024
Reproduction couleur page 195. -
Blooming
2021
Notice et reproduction couleur page 22. -
La Revue des Musées de Reims, n°05 - mai/octobre 2021
Reims, 2021
Reproduction couleur page 12. -
SARTOR Marguerite, Catalogue historique et descriptif du musée de Reims. Peintures, toiles peintes, pastels, gouaches & miniatures
Paris, 1909
N°33 notice pages 8-9. -
Yriarte Charles, Figaro-Salon - 1893
Paris, 1893
Cité page 97, reproduction page 98.
Exposition
-
Blooming Domaine Vranken-Pommery
03/06/2021 - 15/11/2021 -
Salon, 1893
Cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.