Spécialisé dans les paysages et les scènes de genre, Louis-Abel Truchet est l’élève de Jules Lefebvre et de Benjamin Constant. Il multiplie les œuvres mettant en scène les acteurs et divertissements de la Belle Époque, telle cette jeune femme profitant de la fraîcheur d’une promenade en bateau. Abel-Truchet illustre les plaisirs mondains de Paris par des peintures à l’huile, comme « Au Chalet du Château de Madrid, au bois de Boulogne » ou la « Fête foraine, boulevard de Clichy » (Paris, musée Carnavalet) mais aussi par de nombreuses estampes parfois reproduites par d’autres. Il emploie ici la technique particulière de l’aquatinte, procédé spécifique de gravure à l’eau-forte, dans une épreuve d’état, c’est-à-dire un exemplaire tiré au cours du travail de l’artiste.
Cette œuvre rend aussi compte de son intérêt pour les recherches développées par les impressionnistes visant en particulier à transcrire les effets lumineux comme en témoignent ici le jeu de reflets sur l’eau ou les taches colorées, voire le sujet même de l’œuvre. L’artiste participe à plusieurs Salons, à Paris et en province, notamment entre 1891 et 1901 et ceux organisés à Reims par la Société des Amis des Arts. Il figure aussi parmi les membres fondateurs du célèbre et avant-gardiste Salon d’Automne créé en 1903. Engagé durant la Première Guerre mondiale, il meurt dans les tranchées en 1918. Après sa mort, sa femme, Julia Abel-Truchet, reprend son atelier en perpétuant ce genre mêlant paysage et portraits. [N. Roehrig, 2020]
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