Aubert-Emile Lessore est dessinateur, aquafortiste et peintre. En 1830, William Wyld, riche négociant anglais amateur d’art, grand voyageur et peintre lui-même, l’invite à se joindre à lui pour un voyage en Algérie. Il est alors l’un des premiers peintres à s’y rendre. Lessore publie Voyage pittoresque dans la régence d’Alger, ouvrage comportant cinquante gravures de paysages et de scènes de genre.
Ce dessin aurait pu y figurer.
Au sol, au premier plan, une boite, qui contient des fourneaux de pipe nécessaires à l’utilisation du narguilé. Deux hommes âgés encadrent la scène centrale occupée par trois jeunes enfants dont l’un d’entre eux joue avec la barbe de celui qui semble être l’ancêtre de la famille. On y ressent une véritable complicité des protagonistes, masculine, mais aussi entre générations.
L’adolescent, en blanc, fixe du regard le spectateur, comme pour l’interpeller. A l’arrière-plan, la porte de l’échoppe sert de cadre à ce portrait de famille. La signature de l’artiste se détache sur l’architecture du bâtiment, à hauteur du jeune homme. Est-ce une façon pour Lessore de s’identifier à cette famille et d’affirmer ainsi sa passion pour cette culture d’un pays d’Afrique du Nord. [MBA Reims, 2022]
Deux hommes assis de chaque côté d’une échoppe ou l’entrée d’un souk oriental, qui encadrent trois enfants, assis ou debout. L’homme à gauche est assis, les jambes repliées, et regarde une boite remplie de fourneaux de pipe nécessaires à l’utilisation du narguilé ou un jeu de plateau. A droite, un des enfants tient la barbe de l’autre homme, qui le regarde. Les deux autres enfants au centre ont le regard dirigé vers le bas. Le plus âgé des deux a l’air pensif.
Cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.