Cette édition américaine du 7 mai 1945 au soir porte en une ce qui est encore aujourd’hui considéré comme le plus grand scoop de l’histoire contemporaine. Edward Kennedy était correspondant de guerre et travaillait pour la célèbre agence internationale « Associated Press ». Le 7 mai 1945 à 02h41 du matin, il fait partie des 17 témoins oculaires de la victoire des alliés et assiste à la reddition sans condition des Forces du IIIe Reich à Reims. L’acte de reddition prévoit un arrêt définitif des combats le 8 mai à 23h01, et dans l’attente que cette capitulation soit confirmée par une seconde cérémonie à Berlin (exigée par Staline), les correspondants de guerre reçoivent l’ordre d’attendre 36 heures avant de divulguer l’information. Mais dans la matinée, Kennedy entend à la radio de Flensbourg une déclaration officielle de Ludwig Von Krosigk, nouvellement Ministre des Affaires Etrangères du Reich, annonçant au peuple allemand la capitulation signée plus tôt dans la nuit à Reims. Pensant que l’embargo n’a plus lieu d’être, il décide de briser le silence dans l’après-midi et contacte par téléphone l’Associated Press à New York. La nouvelle paraîtra le jour-même dans le monde entier, provoquant l’ire du général Eisenhower, et brisant à jamais la carrière de son auteur : mis aux arrêts, condamné et expulsé de France, il sera publiquement désavoué et licencié par son employeur. Traître pour les uns, héros pour les autres, le geste d’Edward Kennedy souleva une vive polémique aux Etats-Unis et fit couler beaucoup d’encre. [M. Lefevre, 2017]
Notice complèteImpression à l’encre noire sur un support papier de forme rectangulaire. Le titre de la une est imprimé dans un rectangle sur fond noir.
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