Élu académicien en 1932, c’est Paul Jamot lui-même qui propose le nom du sculpteur François Bouffez pour donner vie à son arme d’apparat, devenue objet d’art. Cette œuvre originale, offerte par ses amis et remise au Louvre le 30 octobre 1933, raconte l’homme à qui elle appartient, ses passions et ses talents : Jamot, l’archéologue, l’historien de l’art, le directeur des musées de Reims entre-les-deux-guerres, le défenseur de l’esprit français, le collectionneur, l’ami fidèle d’artistes, mais aussi le peintre et le poète.
L’objet est à l’image de son propriétaire, elle est son portrait : le pommeau de l’épée représente l’Ange au Sourire de la cathédrale de Reims avec ses ailes déployées sur un piédestal orné de triglyphes. « Poussin. Le Nain. Delacroix. Degas. La peinture française. Auguste Perret. Segonzac. Manet. En Grèce. Préludes. Una. Sacrifice du soir. » et sa devise « Ce que ayme veoy ce que veoy ayme » sont les inscriptions gravées sur la lame. Même le décor du fourreau de l’épée renvoie à la personnalité du nouvel académicien (colonne ionique, lyre, palette et pinceaux).
[M.-H. Montout-Richard, 2019]
Épée ornée d’un pommeau sculpté représentant l’Ange au Sourire de la cathédrale de Reims en pied sur un piédestal rectangulaire orné de triglyphes, lame au décor d’entrelacs et de motifs floraux ; fourreau au décor de colonne ionique ornée d’une lyre coiffant un support oval segmenté à l’ouverture et à la pointe d’une palette et pinceaux à rubans ; porte-épée et étui rectangulaire.
Reflet de la personnalité de celui qui la porte, l’épée académique accompagne la personnalité élue lors de la cérémonie de son intronisation à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
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