Né Georges Joseph van Sluijters, d’origine hollandaise par son père et belge par sa mère, Georges de Feure est né à Paris. La guerre franco-russe de 1870 va obliger sa famille à se replier aux Pays-Bas. Il y suit les cours de l’académie royale des Beaux- Arts d’Amsterdam avant de revenir à Paris en 1889. Maître du symbolisme et de l’Art nouveau, il est reconnu par Puvis de Chavannes comme l’un des peintres les plus importants du mouvement français. Il doit pour vivre devenir illustrateur de plusieurs journaux et périodiques, dans lesquels l’on retrouve de nombreuses représentations de la femme fatale.
Notre élégante en promenade est-elle une femme fatale ? Très bien habillée, cette bourgeoise tient par la main gauche une petite fille, toute aussi élégante, bien chapeautée, pour une promenade d’après-midi. Cette statuette fait partie du legs d’Henry Vasnier au musée des Beaux-Arts en 1907. L’on peut supposer qu’il en a fait l’acquisition lors de l’Exposition universelle de 1900, pour laquelle de Feure a réalisé deux intérieurs du pavillon de l’Art nouveau, concevant tous les meubles et objets décoratifs pour le boudoir, quintessence de l’art français, tout de délicatesse et de grâce féminine.
[C. Delot, 2016]
Groupe figurant une mère et sa fille en pied sur une terrasse d’allure carrée, en marche, la première, élégante, vêtue d’une longue robe fuseau évasée en bas, formant des plis ornés de palmettes, les épaules couvertes d’une longue étole qu’elle réajuste, coiffée d’un ample chapeau orné d’une colombe, aux côtés de la fillette tenant sa mère par la main droite, vêtue d’une robe nouée à la ceinture au moyen d’un volumineux noeud dans le dos, renard autour du cou, coiffée d’un chapeau orné de fleurs.
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