Ces trois dessins (« Défilés d’indigents dans un baraquement », 907.19.346 ; « Stationnement d’indigents devant un baraquement », 907.19.347 et « Entrée et sortie des indigents », 907.19.348) sont des études pour le triptyque « L’œuvre de la bouchée de pain (1908, Paris, Salon des artistes français, autrefois à l’hôtel de ville d’Issoudun dans l’Indre).
Fidèle à ses habitudes, Gustave Pierre travaille toujours ses œuvres longuement, réalisant de nombreuses études, ne laissant rien au hasard, recherchant le trait qui sera le bon, le geste qu’il pourra garder et reprendre enfin sur sa toile. D’où les différentes représentations de ces indigents, faisant la queue, qui attendent, le moment où ils recevront leur morceau de pain. Dans ces petites scènes, l’atmosphère est poignante et pathétique. Les tons sombres volontairement utilisés par l’artiste favorisent l’évocation d’une solitude sans espoir. [C. Delot, 2002]
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