
Utilisés par la Résistance française lors d’opérations de sabotages, ces crayons allumeurs à retardement sont produits dès le début de la guerre par le Special Operations Executive (S.O.E.). Créé en 1940 par William Churchill, ce service britannique a notamment pour mission la fabrication d’armement clandestin (armes, engins explosifs et incendiaires, pièges...) destinés à être envoyés aux résistants.
Il existe deux types de crayons allumeurs, avec et sans ampoule d’acide. Conservés au musée de la Reddition, ces quatre Time pencils sont composés d’un tube en laiton en forme de crayon – d’où l’appellation – ainsi que d’une ampoule en verre contenant de l’acide et d’un fil métallique lié à un percuteur en position armé. Pour l’armement, il suffit d’écraser la partie supérieure de l’objet afin de libérer l’acide qui s’attaque au fil métallique. En cédant, ce dernier touche l’amorce et entraîne l’explosion de la charge principale.
Les couleurs des bagues visibles sur les crayons indiquent la durée de retardement avant la mise à feu, pouvant ainsi aller d’une dizaine de minutes à plus de 24 heures. Toutefois, cette dernière peut être altérée par la température extérieure. Les résistants se réfèrent donc à des tableaux prenant en compte les diverses températures ! [M. Pascal, 2022]
Ces crayons allumeurs en cuivre contenaient une charge explosive, dont la durée du retardement est indiquée par la couleur des bagues situées aux extrémités. La boîte de rangement métallique est peinte en noir.
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